« Oui, j’ai torturé en Algérie » : la boite mail de Jean-Marie Le Pen piratée

« Oui, j’ai torturé en Algérie » : la boite mail de Jean-Marie Le Pen piratée

Le président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a annoncé ce mardi à l’AFP qu’il déposerait plainte pour « faux » à propos d’un courrier électronique, parvenu dans des rédactions, qui lui fait avouer des actes de torture pendant la guerre d’Algérie.

Le fondateur du FN a également annoncé une plainte contre la candidate d’Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly, car « elle a dit que j’ai extorqué mon héritage », a-t-il fait valoir.

Accusé à plusieurs reprises de torture, l’ancien leader du FN, qui a servi en Algérie comme lieutenant en 1956-57 au 1er REP (régiment étranger de parachutistes), a toujours réfuté de tels actes. Mais ce mardi matin, dans un courrier électronique parti d’une adresse « jean-marie.lepen@frontnational.com », M. Le Pen semble annoncer qu’il va s’expliquer, lors d’une conférence de presse dans l’après-midi, avec cet aveu: « Oui j’ai torturé en Algérie ». « C’est un faux diffamatoire. Il y aura une plainte », a expliqué à l’AFP Jean-Marie Le Pen.

Interrogé pour savoir vers qui se tournaient ses soupçons, il a répondu qu’il n’en savait « rien », avant de relativiser l’affaire. « Nous sommes en pleine campagne électorale. Dans beaucoup de pays ça se règle à coups de revolver, de poison. Ici c’est des mails, c’est un progrès quand même », a-t-il déclaré, avant d’éclater de rire.

Le président d’honneur du FN en a profité pour annoncer une plainte contre Eva Joly. « Elle dit que j’ai extorqué mon héritage », a protesté Jean-Marie Le Pen, en allusion à l’héritage qu’il avait reçu dans les années 70 d’un de ses amis, Hubert Lambert, et qui avait donné lieu à un début de conflit avec la famille du défunt, qui s’est réglé à l’amiable. « Elle (Marine Le Pen) est l’héritière de son père milliardaire par un détournement de succession par exemple », a déclaré Eva Joly ce mardi matin sur BFM-TV. « Il y aura une plainte aussi contre Mme Joly (…) Ca me permettra de lui prendre quelques sous, à la juge d’instruction », a lâché le président d’honneur du FN.