Oued Souf, Un village touristique au milieu d’une palmeraie

Oued Souf, Un village touristique au milieu d’une palmeraie

arton23581-dbdb3.jpgLe village touristique « La gazelle d’or » situé dans la palmeraie de la résidence « Edhaouia » à Oued Souf, se présente aujourd’hui comme une destination idéale pour se relaxer tout au long de l’année. Doté de toutes les commodités, c’est un vrai lieu de détente en plein désert par une température de plus 45 degrés.

A vrai dire, El Oued ou Oued Souf ou Souf est une région particulière avec ses coupoles et ses palmeraies en forme de cratères, les « ghitanes », uniques de par le monde. Elles sont classées comme organisation ingénieuse au patrimoine agricole universel par la FAO. L’endroit sera bientôt exploité d’autant que les touristes nationaux et étrangers sont à la recherche d’authenticité.

C’est dans ce cadre que l’homme d’affaires, originaire de la région, Djilali Mehri, a décidé de s’investir dans le tourisme saharien à travers le lancement d’un projet touristique ambitieux : un complexe dans la palmeraie de la fameuse résidence « Edhaouia ».

Une résidence située à 5 km du centre-ville, divisée en plusieurs périmètres : une grande piscine ouverte au centre dotée de toutes les commodités et à l’entrée, à chaque coin, une fontaine en forme de théière géante dorée qui renseigne sur une tradition locale qu’est le thé, boisson très prisée par la population locale. A quelques mètres de là, un coin a été soigneusement conçu comme salon de thé traditionnel.

Tout autour, de petits vergers où pomme de terre, abricots, poires et même des roses y poussent. Un message pour les visiteurs : le désert n’est pas une fatalité. De l’autre côté, un endroit a été aménagé en parc zoologique où le fennec y est roi. « Edhaouia » attire à longueur d’année des visiteurs. Ils viennent de partout : Croatie, Tunisie, Allemagne, Italie, Etats-Unis, Arabie Saoudite, Suisse, Suède, Canada, Russie, Belgique, Qatar, France et Brésil. Ce jour-là, des touristes belges et allemands étaient de passage.

« Nous sommes venus pour découvrir la beauté naturelle de cette région, son architecture très distinguée, ses traditions, sa culture et son patrimoine », déclare un touriste belge. Dans cette même palmeraie, l’homme d’affaires projette de construire un village touristique composé d’un hôtel saharien et de bungalows. « Ce projet s’étendra sur 40 hectares avec en plus un terrain de golf de 100 hectares. Le complexe sera opérationnel en mai 2014 », a expliqué le directeur de la résidence. Des tentes aménagées et climatisées ont été installées dans ce complexe en plus des bungalows.

Oued Souf, destination des amateurs de pilotage

Oued Souf est depuis quelques années la destination des amateurs de pilotage. Une école de formation de pilotes, la première en Algérie, a ouvert ses portes aux fans de l’aviation. Il s’agit de « l’Aéro Club Oued Souf », un établissement chargé de l’initiation à l’art du pilotage. Selon le vice-président du club, Mohamed Gouri, les stagiaires reçoivent en premier lieu une formation théorique sur l’aviation prodiguée par des enseignants spécialisés dans le domaine de l’aviation, ensuite ils entament une formation pratique.

« L’Aéro-Souf prépare les élèves pilotes au brevet théorique et au test pratique pour l’obtention de la licence de pilote privé avion (PPL) », a-t-il expliqué. En effet, la réglementation exige que l’élève pilote soit âgé de 17 ans révolus pour pouvoir commencer les cours pratiques, et il ne les débutera que s’il présente un certificat médical de classe 2. L’élève acquiert ses connaissances théoriques par les instructeurs de l’Aéro Club à partir de documents et de manuels, et avec l’aide et les conseils de son instructeur qualifié.

Les stagiaires suivent une formation théorique sur la navigation, la réglementation, la météorologie, la mécanique, le vol et la circulation aérienne et aérodynamique. L’avantage est que l’élève débutera son premier cours directement dans l’avion. « Pendant les premières heures, il apprend à maîtriser l’avion dans toutes les phases de vol : décollage et atterrissage, vols rectilignes en palier, montées et descentes, virages, décrochages », indique Azzedine Aissou, instructeur. Si ce dernier juge l’essai concluant, le stagiaire débutera des tours de piste à bord d’un avion « Safir 43 » de 4 places, pour se préparer au lâcher (vol en solo).

Après avoir obtenu son brevet théorique, il peut alors commencer les vols de navigation pour préparer l’examen final qui n’est autre que le test en vol par un instructeur examinateur agréé par la Direction de l’aéronautique civile et la météorologie. Depuis 2008, le club a formé 120 pilotes. Coût de la formation : 14 millions de centimes. L’école assure l’internat pour les filles et les garçons. Ikram, qui prépare son bac par correspondance, est venue d’El Bayadh.

« C’est mon rêve d’enfance, petite, je trouvais un plaisir à jouer avec des avions en plastique », raconte-t-elle. Tarek, technicien de Hussein Dey, Youcef étudiant universitaire en électronique à Tlemcen, Mohamed de Tamanrasset, un médecin de Jijel, un entrepreneur de Tizi Ouzou, des jeunes de Bordj Badji Mokhtar, de Ghardaïa, de Djelfa, d’Oran, ont tous affirmé qu’ils sont ici pour 3 mois avec un seul rêve : apprendre à « voler ».

N.B