Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, a affirmé mardi à Ouargla que l’unité nationale est une question de grande importance pour faire face aux desseins des ennemis de l’Algérie visant la division de la société.
« L’unité nationale est une question d’une grande importance pour mettre en échec les plans des ennemis de l’Algérie tendant à diviser la société algérienne en factions et sectes », a indiqué le ministre en ouverture des travaux du 4ème colloque national de la Tariqa (confrérie) El-Kadiria.
Lors de cette rencontre placée sous le signe de « Tariqa El-Kadiria et l’unité nationale », M.Aissa a affirmé que « l’Algérie se porte bien, tant que ses zaouïas et mosquées sont des lieux sont imprégnées de l’unité nationale ».
« Il faut barrer la route aux ennemis de l’Algérie » a mis en garde le ministre en soulignant que « pratiquer la religion musulmane authentique de nos aïeux est la meilleure réponse aux agissements suspects qui sèment la discorde à travers le monde ».
Après avoir évoqué certaines pratiques altérant la religion islamique et véhiculées notamment à travers les réseaux sociaux, le ministre des Affaires religieuses a soutenu que « ceux qui appellent à la Fitna (discorde), via les réseaux médias sociaux, cherchent à ternir l’Islam authentique et le substituer par un autre très éloigné de celui enseigné dans les zaouïas, les mosquées et les écoles ».
« L’Algérie tend, grâce à ses zaouïas, mosquées, Ouléma et réformistes, de dépoussiérer l’authentique image de l’Islam hérité par nos Choyoukh de ses sources originelles », a-t-il ajouté.
Dans une intervention d’ouverture de ce colloque, qu’abrite la maison de la culture « Moufdi Zakaria » à Ouargla, le Cheikh de la confrérie générale de la Tariqa Kadiria en Algérie et en Afrique, Hassani El-Hassen Ben Mohamed Cherif, a déclaré que « les confréries soufies tenaient lieu d’écoles spirituelles et éducatives au service de l’Islam et de l’ancrage de ses valeurs et préceptes ».
Pour Cheikh Hassani, « le soufisme en Algérie s’est distingué par ses actions d’enseignement du saint Coran, la diffusion des préceptes de l’Islam, l’ancrage des valeurs de solidarité et d’entraide et le raffermissement des liens de fraternité entre les fils de l’Algérie, avant d’appeler à la consécration de la tolérance et des hautes valeurs entre musulmans et au rejet des conflits et de la discorde ».
Les travaux de ce colloque se déroulent en présence de Choyoukh de la confrérie El-Kadiria, d’éminentes personnalités religieuses, de chercheurs et d’adeptes de la confrérie Kadiria et autres, ainsi que des invités de pays arabes et musulmans.
Le programme de cette rencontre prévoit des communications sur « Cheikh Abdelkader Djilani, vie d’érudit », « l’éducation spirituelle soufie à travers les séances de lecture », « Les £uvres de Cheikh Abdelkader Djilani », « la contribution de la confrérie El-Kadiria à la préservation de l’identité nationale algérienne et la lutte contre l’invasion culturelle ».
Cette rencontre s’assigne, entre-autres objectifs, à mettre exergue du vrai soufisme, son impact sur l’éducation de l’individu et de la société, souligner le besoin de la Nation des valeurs de la tolérance et de modération, et montrer le rôle joué par la Tariqa El-Kadiria dans le Sud-est pour déjouer les plans du colonialisme français visant à porter un coup à l’unité nationale.
Initiée par la confrérie El-Kadiria en Algérie et en Afrique en général, en coordination avec les ministères des Affaires religieuses et des Waqfs et de la Culture, cette rencontre a donné lieu également à la mise sur pied d’une exposition de documents historiques et de manuscrits rares traitant du soufisme et de la tariqa El-Kadiria.
La Zaouia El-Kadiria, dont le siège se trouve à Rouissat (Ouargla) a été fondée en 1851 par Cheikh Sidi Mohamed Tayeb Benbrahim, un des petits fils de Cheikh Abdelkader El-Djilani El-Baghdadi, et a constitué un noyau de résistance populaire contre l’occupation française, sous la conduite de Cherif Mohamed Benabdallah El-Kadiri.