Les jeunes titulaires des contrats de travail de type pré-emploi et de filet social des wilayas du sud du pays, notamment de Ouargla, ont décidé de joindre leur voix à celle des jeunes chômeurs qui tiendront, jeudi, un rassemblement pour demander le départ du gouvernement de Abdelmalek Sellal, a-t-on appris, hier, d’une source locale.
Des membres locaux du Comité national de défense des droits des chômeurs CNDDC, initiateur de l’action, avaient pris attache avec les jeunes titulaires des contrats de travail du type pré-emploi et filet social, pour les convaincre de rejoindre leur mouvement. Effectivement, les contacts ont abouti à une décision de cette catégorie d’adhérer, à ce qu’ils appellent la grande marche pour la dignité et le départ de Abdelmalek Sellal et du gouvernement. Sellal est accusé par les jeunes du Sud, d’avoir utilisé un langage inapproprié avec eux, lors de sa visite à la base gazière de Tiguentourine, le 24 février dernier. Rappelons, dans son intervention, le Premier ministre a accusé le mouvement des jeunes chômeurs des régions du sud du pays de » groupuscules séparatistes ». Une déclaration qui a suscité une avalanche d’indignation et de réactions parfois violentes des concernés et des jeunes défenseurs des droits de l’Homme.
Tous, ils pensent que le Premier ministre n’avait pas à qualifier des jeunes réclamant pacifiquement des postes de travail, de »groupuscules séparatistes ». Sur le même sujet, nous avons appris de la même source, que les pouvoirs publics ont instruit les élus locaux et les députés pour s’approcher des jeunes activistes, les écouter et transmettre leurs doléances aux hautes autorités du pays. En effet, des députés des wilayas du Sud, ont entamé samedi, une série de rencontres avec les jeunes chômeurs, et ce, en vue de les convaincre à préserver le cadre pacifique de leurs actions, et de faire confiance aux programmes de développement dédiés à leur région. L’astuce trouvée pour calmer les esprits des jeunes chômeurs en colère, est loin d’être la solution idéale pour ce problème, qui prend de l’ampleur au fil du temps, indique notre contact. La raison est que : les jeunes rebelles comme ils aiment être qualifiés, accordent peu d’importance et de considération aux élus, qu’ils soient nationaux ou locaux. Pis, ils refusent que leurs affaires soient gérées par ces derniers, considérés comme des relais du pouvoir central.
S’agissant de la médiation que proposent de mener des notables de la wilaya de Ouargla, les jeunes chômeurs rejettent également cette offre, puisqu’ils affirment que ces notables étaient toujours au service du wali et des autres responsables.

Par Rachid Chihab