Ouargla : Colère après condamnation d’un activiste à 7 ans de prison

Ouargla : Colère après condamnation d’un activiste à 7 ans de prison

La ville de Ouargla a été, dans la soirée d’hier dimanche, le théâtre d’émeutes et d’affrontements, suite au verdict rendu dans la journée contre l’activiste et blogueur Ameur Guerrache.

Suite au verdict de 7 ans de prison ferme prononcé durant la journée du dimanche 28 février par tribunal de Ouargla à l’encontre de l’activiste et détenu Ameur Guerrache, des émeutes et des affrontements ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville de Ouargla.

Selon ce qu’a rapporté le quotidien El Watan, des manifestants ont bloqué plusieurs axes routiers et fait bruler des pneus. Les manifestations ont été entamées vers le début de l’après-midi du dimanche, soit à l’issue de procès de l’activiste Ameur Guerrache.

Il convient de noter que les appels au calme se sont multipliés, notamment sur les réseaux sociaux, depuis le début des manifestations dans cette ville. Néanmoins, cela n’est pas parvenu à apaiser la colère des manifestants, cite encore la même source.

7 ans de prison ferme

Le tribunal de Ouargla avait requis, durant le procès d’hier dimanche, une peine de 10 ans de prison ferme contre le détenu Ameur Guerrache. Quelques heures plus tard, le verdict est tombé : il est condamné à une peine de 7 ans de prison ferme, selon le Comité national pour la libération des détenus CNLD.

Selon la même source, les chefs d’inculpations retenus contre l’activiste sont : « Incitation à commettre des actes de terrorisme, apologie d’actes de terrorisme, réimpression préméditée et diffusion de publications faisant l’apologie d’actes terroristes ».

Il s’agit également « d’atteinte à la personne du président de la République, exposition de publications susceptibles de porter atteinte à l’intérêt national, incitation à attroupement ».

À rappeler que le militant Ameur Guerrache avait été arrêté mercredi 1er juillet 2020 à 4 h du matin, puis placé sous mandat de dépôt le lendemain par le procureur du tribunal de Ouargla. Le 13 juillet de la même année, la chambre d’accusation avait confirmé son mandat de dépôt.