Où vont les Verts ?

Où vont les Verts ?
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Pour sa première sortie officielle après le Mondial, l’EN a donc été incapable de prendre le dessus sur un adversaire, certes, bien organisé, mais paraissant très limité sur le plan technique et même physique.

En perdition sur un terrain moins praticable que celui du temple du 5-Juillet et peu réalistes devant le but à l’image de Ziaya, Djebbour et Ghezzal, les Verts n’ont pas été en mesure de mettre en réelle difficulté le bloc mis en place par le Danois J. Poulsen, le coach tanzanien.

Ce mauvais départ dans les éliminatoires de la CAN 2012 risque de compromettre les chances de qualification des Verts.

Mais les camarades de Guedioura, qu’ont-ils fait de bien pour mériter de gagner et empocher les points de la victoire ? Rien ou presque, car à l’exception des premières minutes de la première période, les hommes de Saâdane se sont distingués par un jeu amorphe manquant de hargne tant sur les balles disputées que sur les actions menées vers les bois tanzaniens.

L’absence de volonté qui avait fait la différence en terre soudanaise, en dépit d’un net ascendant égyptien, a comme paralysé les Algériens de telle sorte que le danger venait souvent du côté adverse. S’il est inutile de noter les nettes occasions ratées par les poulains de Poulsen, relevons ce manque de confiance chez les locaux qui n’ont jamais pu faire honneur à leur statut de mondialistes.

Et pourtant, en face d’eux, les Verts avaient un adversaire dont le pays est positionné au-delà de la centième place au classement FIFA. Un adversaire qui aurait permis à la sélection algérienne de se relancer après une série de cinq matches officiels sans victoire. Alors où vont les Verts ?

Du n’importe quoi fait n’importe comment

Reste à signaler que la stratégie adoptée par le coach national a, une fois n’est pas coutume, refroidi l’ardeur de ses joueurs qui ont pourtant juré de faire exploser la cage tanzanienne.

Ghezzal, bizarrement aligné sur le flanc droit de la défense, Djebbour et Ziaya inexplicablement collés l’un à l’autre, Boudebouz bloqué dans une zone qui n’est pas la sienne, Halliche manquant terriblement de fraîcheur physique, Ziani et Belhadj exagérément égoïstes et maladroits dans le dernier geste, sont autant de points qui n’auraient jamais dû échapper à un technicien, s’amusant sans cesse à dire que rien ne lui échappe. Rien à faire avec Saâdane qui s’est permis de s’interroger s’il devient le mal de sa sélection alors que même le public de Blida l’a carrément insulté, à l’instar de l’opinion publique. «Du n’importe quoi fait n’importe comment», devrons-nous désormais, s’attendre à entendre.

L. M. Azzi