OTAN : Priorité au dossier afghan selon Anders Fogh Rasmussen

OTAN : Priorité au dossier afghan selon Anders Fogh Rasmussen

Le nouveau secrétaire général de l’OTAN, le Danois Anders Fogh Rasmussen, a plaidé lundi 3 août pour un engagement fort de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord en Afghanistan.

« Nous devons éviter que l’Afghanistan ne redevienne une plaque tournante du terrorisme international », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse, à l’occasion de sa prise de fonctions.

Après plus de sept ans à la tête du gouvernement danois, cet homme de 56 ans, fidèle allié des Etats-Unis, a été désigné en avril secrétaire général de l’OTAN pour quatre ans.

Il prend la tête de l’Alliance alors que celle-ci est confrontée à une recrudescence de la violence en Afghanistan, à l’approche des élections présidentielle et provinciales du 20 août.

LG Algérie

« Au cours de mon mandat, j’espère que nous parviendrons à aider les Afghans à prendre en charge leur sécurité (…), mais que cela soit clair pour les talibans, cela n’est en rien une stratégie de sortie », a-t-il insisté, « l’OTAN ne se prépare pas à partir. Nous resterons en soutien aussi longtemps que cela sera nécessaire. »

En juillet, plus de soixante-dix soldats étrangers ont été tués en Afganistan, dont une quarantaine d’Américains et une vingtaine de Britanniques.

Anders Fogh Rasmussen devra, malgré tout, convaincre les alliés européens d’envoyer plus de soldats et de moyens en Afghanistan à un moment où le soutien de l’opinion décline à mesure qu’augmente le nombre de militaires tués.

Le nouveau secrétaire général de l’OTAN a plaidé pour que l’effort soit « international, militaire et civil, avec une plus grande part de l’effort faite par les Afghans eux-mêmes ».

Il a cependant reconnu la difficulté de la tâche, refusant de s’enfermer dans un calendrier de retrait des troupes alliées d’Afghanistan.

Les relations entre l’OTAN et la Russie seront par ailleurs une autre de ses principales priorités.

Les liens entre Moscou et le bloc occidental se renouent lentement après avoir été passablement distendus l’été dernier lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie.

Anders Fogh Rasmussen a affirmé sa volonté de renforcer la coopération de l’organisation international avec Moscou sur les « questions d’intérêt commun », telles que la lutte contre le terrorisme.

Il a cependant appelé la Russie à respecter ses obligations internationales et « l’intégrité territoriale et la liberté politique de ses voisins », avant d’assurer que « l’OTAN n’était pas un ennemi de la Russie ».