Otages Algeriens : Soutien aux familles, Alger attend un contact avec les pirates somaliens

Otages Algeriens : Soutien aux familles, Alger attend un contact avec les pirates somaliens
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Plus de nouvelles, pas la moindre prise de contact avec les ravisseurs. Trois jours après l’arraisonnement d’un bateau algérien par des pirates somaliens au large de la mer d’Oman, on reste sans nouvelle des 27 membres d’équipage dont 17 Algériens. Les autorités ont décidé d’installer une cellule de soutien psychologique aux familles des otages.

Le sort des 27 marins du vraquier battant pavillon algérien, MV Blida, détourné samedi 1 janvier dpar des pirates somaliens, reste inconnu. Les autorités algériens et les responsables de la société IBC, affréteur du navire, ne disposent d’aucune nouvelle des otages, dont la majorité sont Algériens (17 marins). « Nous n’avons aucun contact avec les ravisseurs. Les moyens de communications sont toujours coupés », affirme à DNA le directeur général de la société IBC, Nacer Mansouri.

Même réponse chez les responsables du ministère des Affaires étrangères. « Nous n’avons rien à ajouter par rapport au communiqué rendu public hier (dimanche soir ndlr). Nous suivons la situation de très près », affirme un responsable au ministère des affaires étrangères qui a requis l’anonymat. Selon lui, une cellule de crise « est installée et c’est elle qui suit l’évolution de la situation ».

Outre ce dispositif, Nacer Mansouri affirme qu’une cellule de soutien psychologie a été mise en place au profit des familles des otages. « Les familles sont fragilisées. Elles n’ont aucune nouvelle de leurs proches depuis samedi dernier. Nous allons les soutenir en engageons des psychologues qui tenteront d’alléger leur souffrances. Nous allons également les informer au fur et mesure de l’évolution de la situation », explique-t-il.

Le vraquier céréalier le MV Blida qui transportait une cargaison de clinker (un produit utilisé dans la production du ciment) a été détourné, samedi après-midi, en haute mer alors qu’il se dirigeait vers le port de Mombasa (Kenya). Le bateau, construit en 1978, a été détourné avec à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 Algériens, cinq Ukrainiens, deux Philippins, un Jordanien et un Indonésien.

Les pirates somaliens qui écument les eaux de la Corne d’Afrique dans l’océan indien détiennent actuellement 28 navires et 654 otages. Seigneurs des mers sans foi ni loi, les pirates somaliens négocient au prix fort la libération de leurs otages lesquels peuvent endurer des mois de captivité avant d’être relâchés. L’Etat de la Somalie étant inexistant, ces flibustiers des temps modernes, anciens membres de la marine somalienne, des gardes-côtes ou des pêcheurs, agissent en totale liberté.