Selon le quotidien ElKhabar, qui cite une source qui suit de près le dossier de la lutte antiterroriste au Sahel, les ravisseurs exigent libération de 40 terroristes détenus en Algérie contre la libération des sept diplomates algériens enlevés à Gao dans le Nord du Mali.
Selon ces informations, la « Jama’at al-Tawhid wal-Jihad », groupe de l’Unification et du Djihad, aurait confié les otages algériens à des personnes armées appartenant aux Salafistes Touaregs, proches du groupe Ansar Dine. Ils ont réclamé via un intermédiaire, la libération de 40 terroristes, dont 4 dirigeants du mouvement, condamnés à la peine capitale et à de lourdes peines. Cette requête, ajoute le quotidien ElKhabar a été refusée par les négociateurs algériens qui ont, par ailleurs, insisté sur la nécessité que les nouvelles autorités du territoire Azawad se chargent de la protection des otages et de leur maintien en vie.
Les terroristes d’Al-Qaida au Maghreb et le groupe de l’Unification et le Jihad en Ouest Afrique ont présenté un médiateur malien qui négociera en coordination avec une cellule de crise installée par le ministère des Affaires Etrangères et les services de Renseignement algériens, la libération de 40 terroristes retenues dans des prisons algériennes, contre la libération des sept otages algériens enlevées dans le territoire Azawad. Les négociateurs ont reçu, ces dernières 24heures, une liste nominative des détenus en Algérie. Cette liste porte 40 noms, a révélé à El Khabar une source bien informée du dossier de la lutte antiterroriste. Les terroristes ont réclamé la libération de 4 membres dirigeants d’Al-Qaida au Maghreb, dont le terroriste Abdelfatah Abou Bassir, émir de la sériate de Réghaia à Alger. Abdelfatah a été arrêté en 2007. Il est le « cerveau » de l’attentat suicide qui avait ciblé le palais du gouvernement. La liste contient également des noms d’autres membres dirigeants d’Al-Qaida. Jama’at al-Tawhid wal-Jihad a, également, insisté sur la libération d’un terroriste marocain Bouadji Abderrezak, alias « Abdesselam », de Feraoun Said, ancien des GIA, condamné à la peine capitale, de Bourini El Hadj et de Koumi Djamel Eddine, émir d’un groupe GIA à Bikra. Elle comporte, notamment, les noms d’autres noms connus dans les rangs de l’AQMI en Algérie, ainsi que deux terroristes mauritaniens détenus en Algérie et accusés de terrorisme, selon la source d’ Elkhabar « qui a préféré garder l’anonymat ».