Otages algériens au Mali : Le MUJAO veut reprendre les négociations

Otages algériens au Mali : Le MUJAO veut reprendre les négociations
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Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), un groupe terroriste qui se présente comme dissident d’AQMI semble ne plus savoir quoi faire, après qu’il se soit rendu coupable, le 5 avril dernier, de l’enlèvement du consul algérien à Gao et six de ses collaborateurs, ainsi que trois humanitaires européens, deux espagnols et une italienne.

Les responsables de ce groupe, notamment un certain Adnan Aby Walid Sahraoui qui se présente comme son porte-parole, commencent-ils à regretter d’avoir provoqué l’Algérie ? Son dernier communiqué le suggère, d’une certaine manière.

Après avoir réclamé, le 8 mai dernier, 15 millions d’euros à l’Algérie en contrepartie de la libération des sept otages algériens, avec établissement d’un ultimatum de 30 jours, voilà qu’il ravise en annonçant « la reprise des négociations » sur le sort des otages.

30 millions d’euros avaient été exigés à l’Espagne pour la libération des deux otages espagnols, une femme et un homme, des humanitaires kidnappés en octobre dernier dans les camps de réfugiés sahraoui de Tindouf, en compagnie d’une autre humanitaire, de nationalité italienne.

LG Algérie

Dans son communiqué remis à l’Agence française de presse (AFP) et signé par son porte-parole, le MUJAO annonce « la reprise des négociations sur le sort des étrangers et des Algériens que les moudjahidine gardent toujours ».

Et pour sauver la face, il affirme que « des intermédiaires sont venus, nous avons parlé et nous allons encore parler », histoire de justifier leur incapacité à faire abdiquer l’Algérie qui fait du refus de négocier avec les terroristes un principe indiscutable.

Pour rappel, outre l’exigence des rançons, les terroristes du MUJAO réclament à l’Algérie la libération de certains de leurs acolytes emprisonnés dans le pays. Ils avaient aussi exigé à l’Espagne de faire pression sur la Mauritanie dans le but de faire libérer d’autres terroristes des prisons mauritaniennes.

Depuis le coup d’Etat qui a fait tomber le président malien Amadou Toumani Touré, le 22 mars dernier, le nord du Mali est tombé entre les mains de plusieurs groupes armés dont le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA) qui a déclaré l’indépendance du nord et des groupes terroristes, AQMI, Ansar Eddine et MUJAO, qui ont pris le contrôle de la quasi totalité de la région nord du Mali, notamment Gao et Tombouctou.