La bonne nouvelle est tombée hier à 9 h 29. Dans une dépêche, l’APS annonce la libération mardi dernier d’un marin algérien, détenu à bord du vraquier MV Blida, qui a fait l’objet d’un acte de piraterie en haute mer le 1er janvier dernier alors qu’il se dirigeait vers le port de Monbasa au Kenya.
L’information a été donnée par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani, dans une déclaration écrite. Contacté sur le champ, M. Aït Ramdane, un des représentants du collectif des familles des orages a déclaré ignorer l’identité de l’otage libéré et que lui-même ignorait tout des détails de cette libération. Un peu plus tard dans la matinée, la précision est apportée, par l’APS. Il s’agit du marin Azzedine Toudji.
L’identité de marin otage libéré a été divulguée par M. Nacereddine Mansouri, directeur général d’International Bulk Carriers (IBC), armateur du navire. Citant une « source sûre, M. Belani a expliqué que le marin algérien a été libéré pour des « considérations humanitaires », en même temps qu’un autre marin de « nationalité étrangère ». Il s’agit d’un Ukrainien. M. Belani a également annoncé que « le ressortissant algérien a été transporté vers une institution hospitalière de la région », tout en rassurant sur son état de santé. Il « n’inspire pas d’inquiétude particulière » a affirmé le porte-parole du MAE. Selon M. Mansouri, les deux marins sont actuellement pris en charge par la force internationale qui réprime les actes de piraterie dans les eaux territoriales somaliennes.
Cette force a été créée à la faveur d’une résolution (1846) du Conseil de sécurité des Nations unies. Il a également souligné que les autorités algériennes ont déployé tous les moyens pour rapatrier « rapidement » le marin algérien. Pour sa part M. Belani rappellera que « les autorités algériennes restent pleinement mobilisées pour obtenir la libération de tous nos compatriotes dans les meilleurs délais possibles », car faut-il savoir, après la libération de Azzedine Toudji, 16 marins algériens restent encore otages des pirates. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne.

Contacté à plusieurs reprises par notre quotidien, le directeur général d’International Bulk Carriers (IBC), armateur du navire, M. Nacereddine Mansouri, avait indiqué, au mois de septembre dernier, que le contact avec les pirates « n’avait jamais été rompu » et que les négociations « se poursuivaient toujours », citant l’affréteur (Leadarrow) qui a mis sur pied une cellule de crise à Athènes (Grèce).
R. N.