Organisé à l’initiative du « Piccolo Teatro » de Milan : La comédie « Arlequin » de Carlo Goldoni ce jeudi à l’Opéra d’Alger

Organisé à l’initiative du « Piccolo Teatro » de Milan : La comédie « Arlequin » de Carlo Goldoni ce jeudi à l’Opéra d’Alger

Écrit par Nadir Kadi

Le spectacle « Alrequin, serviteur de deux maîtres », mis en scène par Giorgio Strehler, sera présent pour la troisième fois à Alger -après deux représentations données en 1959, puis en 2005- jeudi prochain par la troupe de théâtre italienne du « Piccolo Teatro » de Milan à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih à partir de 18 heures. Le prix du billet d’accès au spectacle est de 1 500 DA par personne.

A l’occasion de cette représentation exceptionnelle, la directrice de l’Institut culturel italien, Maria Battaglia, et le directeur de l’Opéra d’Alger Noureddine Saoudi, ont longuement insisté, hier, sur le « caractère particulier» de la démarche ayant abouti à la tenue de cette 3e représentation de l’œuvre de Carlo Goldoni à Alger.

Une idée lancée, il y a plus d’une décennie, explique-t-on, par le directeur du «Piccolo Teatro» de Milan. Il a été précisé à ce sujet que l’organisation aura nécessité «plus d’une année de travail», notamment pour la préparation de l’arrivée à Alger des 29 membres de la troupe, ainsi que des décors et des costumes «importés par voie maritime». Maria Battaglia fera ainsi savoir, à propos de l’organisation de ce spectacle emblématique du style italien de la «Commedia dell’arte», que le directeur du Piccolo Teatro de Milan, avait adressé une lettre au directeur du Théâtre national algérien (TNA) après la représentation donnée en 2005.

Il avait dès lors exprimé son désir de revenir à Alger. Cela donne une idée de son souvenir d’Alger et de l’accueil qu’il a reçu. De notre côté, nous avons fait tout notre possible pour que cette représentation ait lieu. Mais l’organisation n’était pas facile ». Spectacle par ailleurs organisé dans le cadre du programme d’échange culturel italien «Italia, Culture, Maditerraneo», «Maria» Battaglia a, également, annoncé, hier, que l’Institut culturel italien collaborait actuellement avec le Théâtre régional d’Oran à la production d’une réadaptation de la version «Arlequin», écrite par Abdelkader Alloula. «Le grand dramaturge algérien Abdelkader Alloula avait réalisé une adaptation en langue arabe, en dardja plus exactement, de cette comédie. Actuellement, nous collaborons avec le théâtre d’Oran à la mise en place d’une nouvelle production reprenant ce texte. C’est aussi un moyen de rendre hommage à Alloulla» ajoutant que le projet devrait ainsi aboutir durant l’année 2019.

Quant au directeur de l’Opéra, Noureddine Saoudi, tout en précisant, hier, que la programmation à l’Opéra d’Alger de la pièce «Arlequin, serviteur de deux maîtres» sera la première expérience du genre pour l’institution qui fête, aujourd’hui, ses deux ans d’activités, il a expliqué que la tenue du spectacle, d’une durée de trois heures entrecoupées d’entractes, sera aussi l’occasion de perfectionner le travail de l’Opéra. « La tradition des représentations avec entractes a existé chez nous, mais je crois que nous l’avons complètement perdue. C’est aussi une manière de nous adapter petit à petit à cette façon de faire. C’est, en fait, indispensable pour l’organisation, le spectateur, mais aussi les comédiens ».

Le directeur de l’Opéra a annoncé que la décision de fermer l’accès du spectacle aux retardataires a, également, été prise, estimant qu’ «il faudrait que les spectateurs apprennent à arriver à l’heure. L’ouverture des portes durant la représentation gêne énormément le spectacle. Cette fois, il a été décidé que les portes seraient fermées dès 18h10».