Organisations patronales en Algérie, Moins de 20 000 chefs d’entreprises s’y intéressent

Organisations patronales en Algérie, Moins de 20 000 chefs d’entreprises s’y intéressent

Selon un catalogue établi par le ministère de l’industrie et des mines, le paysage économique national ne comprend que cinq principales organisations patronales qui activent régulièrement sur le terrain. La CNPA vient en première position.

En dépit de leur rôle en matière de défense des droits des chefs d’entreprises et de promotion de l’investissement productif, les organisations patronales ne semblent pas susciter de l’engouement dans les milieux des affaires en Algérie. Bien que la législation garantisse le droit d’association aux différentes catégories professionnelles depuis près de 25 ans à la faveur de la Constitution de 1989, les chefs d’entreprises du secteur privé demeurent peu nombreux à s’intéresser à l’activité associative ou syndicale.

Du point de vue numérique, c’est la CNPA, (Confédération nationale du patronat algérien), créée en 1991, qui se distingue avec le plus grand nombre d’adhérents en regroupant quelque 8 000 chefs d’entreprises dans ses rangs, suivie de l’UGEA, (Union générale des entrepreneurs algériens), créée en 1989 et qui compte 5 230 adhérents. La CGEA (Confédération générale des entreprises algériennes), créée en 1989, vient en troisième position avec 3 823 adhérents.

Le FCE (Forum des chefs d’entreprises), quant à lui, arrivera en 4ème position avec seulement 250 adhérents. Pourtant, cette organisation d’une création récente (2001), est la plus déployée sur la scène nationale et connait une forte dynamique, notamment ces dernières semaines avec les multiples campagnes de concertation menées auprès des différents membres du gouvernement et des ambassadeurs de plusieurs pays. Pour les analystes qui se sont penché sur les organisations patronales en Algérie traduisent la montée remarquable du FCE par la qualité des initiatives inscrites dans son plan d’action, comme notamment, « l’instauration d’un cadre permanent de concertation, de réflexion et de proposition », « la formulation de suggestions et recommandations relatives aux questions économiques », « l’initiation des études économiques ».

Enfin, l’UNEP, (Union nationale des entrepreneurs publics), créée en 1990, vient en dernière position avec seulement 156 adhérents. Cette organisation a connu un fléchissement ces dernières années avec le ralentissement du secteur économique public qui cède de plus en plus sa place à l’initiative privée.

Mourad Allal