Organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental, Ban Ki-moon met Rabat dos au mur

Organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental, Ban Ki-moon met Rabat dos au mur
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Le secrétaire général de l’ONU, qui a réaffirmé l’importance de ce type de consultation dans son nouveau rapport, a fait référence au recours à la violence par les forces d’occupation marocaines contre les manifestants sahraouis.

Le Conseil de sécurité suivra-t-il le SG de l’Organisation des Nations unies? Nous le saurons dans quelques jours. A priori, le Maroc ne devrait pas échapper à la correctionnelle cette fois-ci.

La question d’élargir les prérogatives de la Minurso à la surveillance du respect des droits de l’homme doit dominer les débats au sein du Conseil de sécurité.

Le secrétaire général de l’ONU qui a réaffirmé dans son nouveau rapport l’importance de l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental a en outre fait référence au recours à la violence par les forces d’occupation marocaines contre les manifestants sahraouis.

LG Algérie

«Dans beaucoup d’occasions, des rapports crédibles sur l’usage «disproportionné» de la force de la part des forces d’occupation marocaines pour disperser des manifestations de protestation de jeunes ont été reçus», relève l’ex-chef de la diplomatie sud-coréenne dans son document.

Le rapport du SG de l’ONU a décrit dans les moindres détails, les derniers développements qu’ont connus les territoires occupés du Sahara occidental, notamment l’organistion du Forum de Crans Montana par le Maroc à Dakhla (ville occupée et bastion de la résistance sahraouie).

Le secrétaire général de l’ONU souligne dans son rapport avoir déjà affirmé dans des communiqués de presse des Nations unies n’avoir pas délégué son conseiller spécial ni personne d’autre pour le représenter ou représenter les Nations unies dans ce forum, rapporte une dépêche de l’APS datée du 13 avril.

Le Maroc avait en effet fait état de la participation de l’ONU à cette rencontre à travers la présence de Philippe Douste-Blazy (ex-ministre français Ndlr) en sa qualité de secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé des sources novatrices du financement du développement), avaient rapporté les canaux de communication royaux chargés de faire la promotion de cet événement.

La réplique avait été cinglante. Humiliante. Dans une note adressée à la presse, le SG de l’ONU avait affirmé avoir refusé l’invitation qui lui avait été adressée par le président du forum et souligne qu’il n’a mandaté aucune autre personne pour représenter les Nations unies.

Le secrétaire général (de l’ONU, Ndlr) «a été invité à ce Forum, mais a informé son président qu’il ne pouvait pas y assister» et qu’ «il n’a pas délégué M.Philippe Douste-Blazy ou quelqu’un d’autre pour le représenter, lui ou les Nations unies», indique le document qui précise que M.Douste-Blazy, qui occupe le poste de conseiller spécial du secrétaire général sur les financements innovants, avait participé au Forum «exclusivement à titre privé».

Le successeur de Kofi Annan a mentionné aussi les déboires des membres de délégations et des médias étrangers. «Empêchés» d’accomplir leur mission, «exclus» et «renvoyés» pour avoir soi-disant «donné une image différente ou inexacte de la situation, perturbé l’ordre public, ou refusé de collaborer avec les autorités», précise le rapport du SG de l’ONU qui a cité les messages que lui a envoyés le président sahraoui Mohamed Abdelaziz. Que disent-ils?

«Ces lettres ont relevé les violations des droits de l’homme, l’usage disproportionné de la force et l’exploitation illicite des ressources naturelles, et réitère son appel aux Nations unies pour trouver des solutions immédiates et appropriées, arranger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, et instituer un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental» rappelle M.Ban.

Le SG des nations unies a conclu, en exhortant les parties (marocaine et sahraouie, Ndlr) à «agir selon leurs propositions respectives et en jetant les bases d’approches nouvelles pouvant aider à atteindre des progrès vers une solution politique mutuelle acceptable, qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental».