«Les policiers doivent s’armer de patience, respecter les lois et ne pas céder aux provocations, mais ils doivent aussi recourir à la force pour empêcher la violence lorsque l’ordre public se trouve en danger. (…)
Durant les dernières semaines, l’apport du citoyen dans la préservation de l’ordre public a été indéniable. C’est un acquis, qu’il conviendra de consolider par le comportement exemplaire, le sang mais surtout par le rôle que doivent jouer les chefs en matière de communication, d’encouragement et de soutien ». Deux principales orientations données jeudi dernier par le DGSN, Abdelghani Hamel, à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 13e promotion de 227 commissaires de police organisée à Alger.
Abder Bettache – Alger (Le Soir) -C’est en présence des ministres de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould-Kablia, et de la Justice, Tayeb Belaïz que le général Abdelghani Hamel a tenu ces propos. C’était à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 13e promotion de 227 commissaires de police organisée à l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf à Alger. S’adressant à ces derniers au nom de tous les effectifs de la police nationale, M. Abdelghani Hamel a salué le courage de ce corps de sécurité qui a fait preuve, lors des récents troubles ayant secoué le pays, de beaucoup de courage et de retenue. «Je vous rappelle que notre souci majeur est de veiller à l’établissement de l’ordre public et au respect de la loi en usant de tous les moyens réglementaires pour garantir la bonne marche des institutions», a-t-il déclaré, en ajoutant que «la capacité des services de l’ordre à maîtriser ce type de situations doit être un acquis à renforcer et à soutenir».
Le patron de la DGSN a également salué la difficulté de la mission qui incombe aux policiers lorsqu’il s’agit de veiller à la sécurité des biens publics et de la population et a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts entrepris par son institution en vue d’assurer et d’améliorer la formation des éléments de la police. C’est dans ce chapitre qu’il dira : «Notre souci constant est de veiller à la présentation de l’ordre public dans toutes ses dimensions de sécurité, de tranquillité et de salubrité publique avec les moyens et les méthodes que confère la loi aux services de police pour garantir l’exercice des libertés publiques individuelles nécessaires au fonctionnement normal de la société, des institutions et à la quiétude des individus. »
Mieux, le patron de la Sûreté nationale a demandé aux officiers de son institution que «face à la provocation, nos hommes doivent opposer le calme, la patience et les attitudes professionnelles et lorsque la situation l’exige, les services de police useront de la force légitime pour faire cesser les actes illégaux de violences». L’autre point évoqué par le directeur général de la Sûreté nationale et qui a soulevé l’interrogation des journalistes présents est celui relatif «à l’importance accordée» par M. Hamel à «l’apport du citoyen dans la préservation de l’ordre public». Cette question, il l’a qualifiée d’«acquis, qu’il conviendra de consolider». Question : le directeur général de la Sûreté nationale fait-il allusion au rôle joué par les «baltaguias» lors des dernières manifestations auxquelles avait appelé la CNCD ? La question est restée sans réponse.
Cela dit, dans son intervention, le directeur général de la Sûreté nationale a rappelé en la circonstance les «quelques aspects qui constituent l’essence de notre action de préservation de l’ordre public, de protection et de sécurité des personnes et des biens». A ce sujet, il dira que «l’action des services de police ne peut s’inscrire que dans le strict respect des lois et règlements de la République, en toute circonstance et en tout lieu. Elle ne peut atteindre pleinement les nobles objectifs de la sûreté et de la sécurité sans l’adhésion du citoyen et la confiance qu’il accorde à sa police et que le respect des règles de l’éthique et de la déontologie policière qui constituent le cadre global de nos actions et missions doit être la trame de toutes nos actions».
A. B.