Orascom Telecom : Le rachat de Weather par le russe Vimpelcom incertain

Orascom Telecom : Le rachat de Weather par le russe Vimpelcom incertain

Les déboires de Sawiris sont loin d’être terminées. Le rachat de Weather Investments, la holding de Naguib Sawiris, par le russe Vimpelcom ne passe assurément pas comme une lettre à la poste.

Les déboires de Sawiris sont loin d’être terminées. Le rachat de Weather Investments, la holding de Naguib Sawiris, par le russe Vimpelcom ne passe assurément pas comme une lettre à la poste. Le conseil d’administration de Vimpelcom doit se réunir, mardi 21 décembre, à Amsterdam pour définitivement approuver la transaction.

Mais, selon le Financial Times de ce samedi, plusieurs actionnaires préviennent en privé qu’il n’est pas certain qu’un accord soit trouvé. L’incertitude autour du cas d’Orascom Telecom Algérie (OTA) qui exploite la marque commerciale Djezzy, constitue une des inquiétudes des actionnaires de Vimpelcom. L’éventualité d’une procédure d’arbitrage international contre la décision de l’Etat algérien de nationaliser Djezzy, annoncée à la mi-novembre par le PDG d’OTH, entame en effet la visibilité sur l’avenir de cet actif, le plus rentable d’Orascom Telecom Holding (OTH). D’autres points de désaccord ont également vu le jour ces dernières semaines.

Selon le Financial Times, l’actionnaire norvégien de Vimpelcom, Telenor, trouve que le prix d’achat négocié avec Weather Investments est trop élevé. Une accusation rejetée par Naguib Sawiris: « nous avons montré un courage et une flexibilité extrêmes dans cette négociation.

Nous ne pensons pas que nous ayons donné à qui que ce soit une raison de ne pas aller jusqu’au bout », a-t-il déclaré. La transaction prévoit que Vimpelcom paye 1,8 milliard de dollars en cash à Weather investment, qui obtiendrait également l’équivalent de 4,8 milliards de dollars d’actions de l’opérateur russe. Ce dernier reprendrait également 15 milliards de dollars des dettes d’Orascom et de la filiale italienne du groupe de Sawiris, Wind.

Telenor s’inquiète également du fait que les bénéfices réalisés par Wind dans le futur, soient utilisés pour réduire sa dette et non pas redistribués aux actionnaires de Vimpelcom. Le norvégien refuse enfin la requête de Weather de détenir trois sièges au conseil d’administration du groupe au lieu des deux négociés jusque-là. Le conseil de mardi s’annonce donc très tendu et son issue encore incertaine.