La lutte contre les maladies infectieuses sera bientôt consolidée à Oran grâce à l’acquisition d’un séquenceur de gènes. C’est ce qu’a indiqué, hier dimanche, le responsable du service compétent au Centre hospitalo-universitaire d’Oran (CHUO).
L’exploitation de cet appareil d’analyses se traduira par «une meilleure efficience au plan de la prise en charge des malades», a précisé le professeur Anouar Benabdallah, à l’occasion d’une rencontre maghrébine consacrée aux virus de l’immunodéficience humaine VIH/Sida et des hépatites.
«Le séquenceur étudie avec une très grande précision le comportement du virus et à quelle molécule il est sensible, permettant ainsi aux praticiens d’adapter le traitement antirétroviral le plus approprié au sujet atteint», a expliqué Pr Benabdallah dans un entretien, en marge de cette rencontre.
Le spécialiste a mis l’accent, dans ce contexte, sur le gain de temps grâce à ce nouvel équipement, affirmant que les résultats du test seront fournis via un logiciel le jour même du prélèvement sanguin, contre une vingtaine de jours jusque-là, sachant que les échantillons étaient auparavant transmis à Alger.
«La réduction des délais d’analyses est d’autant plus importante que le service des maladies infectieuses du CHUO accueille les patients des différentes wilayas de la région Ouest du pays», a souligné Pr Benabdallah, faisant savoir que plus de 2 200 personnes y sont actuellement suivies. Près de 200 praticiens participent à cette rencontre maghrébine, organisée par le Laboratoire de recherche VIH/Sida et maladies associées, agréé en décembre 2011 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et installé au CHUO. Cette manifestation a pour objectif d’actualiser les connaissances des acteurs de la prise en charge du VIH et des hépatites qui constituent, selon la même source, la première cause de mortalité chez les patients souffrant du VIH. Des spécialistes français figurent également parmi les invités à cette rencontre, dont l’expérience est mise à profit, deux jours durant, à travers des exposés sur l’évaluation des besoins du patient en fonction de son niveau de résistance au virus.
R. L. / APS