Le nombre de psychotropes saisis, bien qu’il apparaisse insignifiant, provoque des dégâts irrémédiables.
Après qu’elle ait constitué, pendant de longues années, la plaque tournante du trafic classique de la drogue (kif traité), la wilaya d’Oran est en passe de se transformer en virage dangereux de la consommation et de la commercialisation des drogues dures, la cocaïne, l’héroïne, la morphine et autres.
Dans l’une des affaires traitées durant l’exercice de l’an dernier, le centre d’analyses criminologiques de Bouchaoui (Alger) a élucidé un cas des plus intrigants: le trafic des stimulants sexuels. Son traitement, qui constitue une première en Algérie, a permis l’arrestation de 6 personnes, dont une femme, et la saisie de 24 comprimés de marque «Extasy». La saisie a été opérée dans le chemin de la corniche supérieure qui relie la ville d’Oran à la localité de Aïn El Türck. Le coup de filet a eu lieu suite à un simple contrôle de routine, les mis en cause ont été interceptés à bord de deux voitures après que l’un des conducteurs a paniqué à la vue des gendarmes venant en sens inverse. Cette drogue dure est, telle que connue, utilisée dans les grandes boîtes de nuit et les hôtels sordides de l’Europe, notamment ceux de France, d’Allemagne et de Hollande, tandis que son apparition est récente en Algérie.
Le nombre de psychotropes saisis, bien qu’il apparaisse insignifiant, provoque des dégâts irrémédiables; le consommateur de l’Extasy peut, dans son inconscience délibérément provoquée, aller jusqu’à tuer sans pour autant se souvenir d’aucun détail de son forfait.
Scientifiquement parlant, l’Extasy provoque tout d’abord une légère anxiété, une augmentation de la tension artérielle, une accélération du rythme cardiaque et la contraction des muscles de la mâchoire, la peau devient moite, la bouche sèche, une euphorie, une sensation de bien-être et de plaisir. Elle s’accompagne d’une relaxation, d’une exacerbation des sens et d’une impression de comprendre et d’accepter les autres.
Ce n’est pas tout puisque toutes sortes de délits prennent forme dans une wilaya qui se cherche sans cesse. Tous les billets algériens, y compris celui de 2000 dinars, sont exposés de manière permanente à la falsification. La section des recherches de la Gendarmerie nationale de la wilaya d’Oran a élucidé, durant l’exercice de l’année passée, deux affaires.
«La matière et les outils saisis étaient destinés à la falsification du nouveau billet», a expliqué le commandant du groupement de la gendarmerie d’Oran, le lieutenant-colonel Aouragh Lounès. Les deux affaires remettent en cause les déclarations des concepteurs du nouveau billet garantissant que celui-ci ne fera jamais l’objet d’une quelconque duplication frauduleuse.
Le crime organisé, dans le volet de la contrebande, n’est pas près de prendre du recul tandis que le trafic de cuivre est à son summum. Les bilans donnés hier par le groupement de la gendarmerie d’Oran sont plus que révélateurs. Ce sont 13 affaires, suivies de l’arrestation de 21 personnes, qui ont été traitées par les hommes verts.
Le trafic de cuivre continue à prendre des courbes phénoménales causant d’importants préjudices à Algérie Télécom et à Sonelgaz. En chiffres, plus de 16 tonnes de cuivre dont 5,9 quintaux de câbles téléphoniques volés, ont été saisis l’année dernière.
