Les harrragas interceptés bénéficieront du statut des petites entreprises pour prétendre aux projets de développement.
Face au flux migratoire clandestin, l’Angem de la wilaya d’Oran a récemment accueilli plus de 34 dossiers de harragas et 36 dossiers d’ex-détenus pour la création de micro-entreprises, dont 13 dossiers de rétribution de projets, sachant que cette aide financière varie de 3 à 40 millions de centimes, jugée très insuffisante.
Ces derniers bénéficieront du statut des petites entreprises et pourront prétendre aux projets de développement. Nos sources indiquent que ne seront concernés par le présent dispositif que les harragas ayant été interceptés par les gardes-côtes ou la Gendarmerie nationale. Nous apprenons également que 7 projets dans ce cadre ont déjà porté leurs fruits.
La création d’emplois pour les jeunes semble traduire, ces derniers temps, la volonté des pouvoirs publics via une plus large diffusion de l’information sur les différents dispositifs, à lutter de façon plus engagée contre le chômage dont le taux chez les jeunes reste très élevé à Oran, ainsi que dans tout le pays. Le gouvernement est, depuis plus deux ans au moins, en train de multiplier les efforts pour la création d’emplois à travers des mesures incitatives, à travers l’assouplissement dans l’octroi des crédits et des dispositions fiscales en faveur des entreprises. Mais sur le terrain, toute cette impulsion se trouve freinée par la corruption et la bureaucratie.
Phénomènes qui décourage les initiatives, le développement d’activités et la création de richesses. Face aux statistiques des harragas, les ministères concernés ont longuement bercé cette catégorie avec des promesses du genre, 400 000 postes emplois par an, mais les promesses n‘engagent que ceux qui y croient. Le phénomène des harragas avait atteint un niveau tel qu‘il est devenu un phénomène de société.
Il ne concerne plus quelques âmes égarées, mais des milliers d‘Algériens touchés dans leur chair. Que peut-on penser, sinon que la bureaucratie a encore de beaux jours devant elle. On peut prendre pour exemple le cas des institutions bancaires qui refusent désormais d‘accorder les crédits. “Pourquoi ?”, s’exclamera un harrag licencié, en ajoutant : “On nous dit que les institutions bancaires n‘arrivent pas à obtenir les remboursements nécessaires.
Or le discours officiel n‘a pas cessé de répéter que cet argent n‘appartient pas aux banques mais qu‘il a été débloqué par l’État. Les banques ne font que le gérer. Qui faut-il croire ?” En tout état de cause, la bataille de l’emploi et l’éradication du phénomène de la harga n‘est pas près d’être gagnée