La wilaya d’Oran prévoit la réalisation d’une dizaine de lycées et neuf collèges alors qu’une trentaine de projets sont en attente d’être réceptionnés.
Quelque 290.000 élèves inscrits dans les différents paliers se reprendront, dès demain le chemin de l’école à Oran. La rentrée de cette année intervient dans un contexte particulier marqué par plusieurs problématiques qui ne trouvent toujours pas de solutions dont la surcharge des classes. Ce phénomène, qui tend à s’éterniser, n’est pas sans susciter la colère et l’indignation des responsables du secteur, des enseignants et des parents d’élèves.
«A chaque rentrée scolaire, nous nous retrouvons dans des classes de 50 à 55 élèves chacune», a indiqué un professeur exerçant dans le cycle primaire.
Et d’ajouter d’un ton critique tout en pointant du doigt le département de Benbouzid l’accusant d’avoir «totalement échoué dans ses réformes».
Ainsi, cette sempiternelle problématique ne trouve toujours pas de solutions en dépit de toutes les promesses faites bien avant la clôture de la rentrée écoulée. Etant conscient de ce problème, la wilaya d’Oran prévoit la réalisation d’une dizaines de lycées et 09 collèges qui seront répartis un peu partout sur les 26 communes de la wilaya.
Mais reste tout de même au moins une trentaine de projets qui ne sont toujours pas réceptionnés. Ce n’est pas tout puisque les moyens humains manquent cruellement.
Aux fins d’étoffer les effectifs des enseignants, notamment dans le palier secondaire, la direction de l’Education d’Oran prévoit le recrutement d’au moins 252 professeurs conformément au concours récemment organisé. Quoique le même concours a soulevé le courroux de plusieurs candidats qui ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié d’«irrégularités dans le recrutement». Les heureux candidats reçus lors du dernier concours entameront leur carrière professionnelle, avec des classes de 50 à 55 élèves, alors qu’ils sont dépourvus de toute formation pédagogique. Sur un autre registre, plusieurs municipalités de la wilaya d’Oran ont été pointées du doigt les accusant d’avoir failli à leur mission en ne lançant pas à temps les travaux d’étanchéité dans plusieurs dizaines d’écoles comme celles des localités d’Oued Tlélat II et à Sidi El Bachir. «Les nombreuses classes qui ont été envahies par les eaux pluviales pendant l’hiver dernier risquent de connaître le même sort cette année étant donné que ces dernières n’ont bénéficié d’aucune réfection», a déploré un syndicaliste. Outre les classes à entretenir avant l’hiver, le chauffage fait défaut dans au moins une vingtaine d’écoles, notamment celles qui étaient fraîchement réalisées dans les zones rurales où le gaz de ville continue à faire défaut.
