Ces mesures ont été décidées à l’issue des sorties effectuées par les inspecteurs de l’environnement qui ont eu à inspecter 90 stations de lavage-graissage.
Cinq stations de lavage et de vidange ont été sommées de baisser rideau cette année. Pour cause, ces dernières ne répondent pas aux normes requises quant à la protection de l’environnement. La sentence a été prononcée par la direction de l’environnement de la wilaya. Ce n’est pas tout. Quelque 30 autres établissements ont été mis en demeure quant à se conformer à la réglementation. Ces mesures ont été décidées à l’issue de plusieurs sorties effectuées par les inspecteurs de l’environnement qui ont eu à inspecter 90 stations de lavage-graissage.
Dans leur rapport final, les inspecteurs de l’environnement ont été très critiques tout en tirant l’alarme. «Les gérants de plusieurs stations ont totalement bafoué les règles élémentaires qui régissent leur activité», a-t-on appris. Et d’ajouter que «ces stations déversent les huiles usagées dans la nature où dans les réseaux d’assainissement des agglomérations, chose qui est catégoriquement interdite et sévèrement châtiée par la loi». Aussi, dans plusieurs autres cas, les inspecteurs de l’environnement sont tombés nez à nez avec des situations inédites, des lubrifiants usagés sont déversés sur la voie publique, ce qui constitue des risques aussi bien pour les citoyens que pour les usagers de la route comme les automobilistes. Le premier rapport établi sera étoffé par plusieurs autres détails qui seront collectés lors des prochaines visites qui concerneront en tout 300 stations en exercice dans la wilaya d’Oran. Dans cette wilaya, qui continue à se chercher sur tous les plans, 70 stations sont situées à proximité des habitations.
Là encore, les recommandations des inspecteurs ne seront sûrement pas clémentes. Une chose est sûre, les actions multiformes qui ont été menées par les pouvoirs publics dans le cadre de la récupération des huiles usagées et la protection de l’environnement ne semblent pas avoir été concluantes, étant donné que ces mesures n’ont pas du tout été répressives. «Il n’y a jamais eu d’amende imposée contre un quelconque contrevenant», a-t-on expliqué.
Pourtant, l’impact des lubrifiants sur l’environnement, notamment au niveau de la nappe phréatique, est destructif. «Un litre de lubrifiant peut facilement polluer une surface de 1000 m²», a-t-on expliqué. Dans un autre point de vue, les contrôleurs de l’environnement ont eu à découvrir que des stations de lavage ne sont pas équipées de filtre à huile et continuent de déverser les lubrifiants dans les réseaux d’assainissement et d’évacuation des eaux usées.
Là encore, une autre grande problématique est à poser étant donné que les responsables locaux misent gros sur la mise en place, dans un tout prochain avenir, de plusieurs stations spécialisées dans la récupération et le traitement des eaux usées pour les utiliser dans l’agriculture. Cela se passe au moment où Sonatrach a, par le biais de la filiale Naftal, mis en place et vulgarisé le dispositif permettant la récupération des huiles de vidange automobile dans les stations-service qui lui sont rattachées.
Hélas, l’adhésion des stations de lavage n’est pas fameuse, notamment en ce qui concerne celles qui sont gérées par des privés. «La récupération des lubrifiants usagés n’a que rarement dépassé le niveau de 10% de collecte», a-t-on affirmé.