Les automobilistes obtempèrent sans dire un mot lorsque le jeune, se proclamant maître indétrônable du trottoir, se présente pour recouvrer son dû, le droit de stationnement.
La wilaya d’Oran semble vouloir passer ces derniers jours à la vitesse de croisière dans le traitement de la sempiternelle et insoluble problématique du squat récurrent des parkings et des aires de stationnement. Ce phénomène s’est généralisé ces dernières années. Plusieurs mesures ont été prises dans le seul but, récupérer les trottoirs pour les rentabiliser. Dans l’une de ces dernières, la wilaya d’Oran vient de mettre en place une commission qui aura pour mission principale l’étude de la question tout en recommandant des moyens à user quant à récupérer à bon escient les espaces squattés par des dizaines, voire des centaines de jeunes.
Les responsables des 26 communes composant la wilaya d’Oran sont tous concernés par cette opération à laquelle on veut une fin concluante. D’aucuns ne peuvent ignorer que les trottoirs de la ville d’Oran sont, dans leur totalité détournés par plusieurs dizaines de jeunes.
La commission des transports de l’Assemblée communale, qui a recensé 200 espaces illégalement exploités a, dans son dernier rapport, tiré l’alarme.
La question a été posée à plusieurs titres, aucune suite n’a été donnée. Dans la dernière mesure qui vient d’être décidée, les responsables locaux misent tant sur des solutions à la fois rationnelles et durables, la finalité recherchée est d’arracher les espaces illégalement exploités pour les attribuer aux jeunes demandeurs d’emploi. Ces derniers, sont eux aussi, appelés à jouer pleinement leur rôle en s’acquittant des frais de l’exploitation des parkings. Ceci dit, les municipalités devront passer des contrats d’exploitation avec ces jeunes se pavanant, gourdins en main dans les rues d’Oran.
La décision qui vient d’être prise a été ordonnée par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, afin d’inciter les communes à se prendre en charge en dénichant toutes les sources génératrices des ressources financières non négligeables. Comme premier pas, l’APC d’Oran a pris l’initiative d’effectuer quelques tentatives en recensant son patrimoine. Les mesures qui ont suivi ont été fructueuses étant donné que les marchés et marchés couverts, les abattoirs, les salles de cinéma, les terrasses des salons de thé et des cafés, les panneaux publicitaires, les baraques foraines ambulantes, les locaux commerciaux des gares routières et des stades communaux ont, en un laps de temps record, enflés les caisses du Trésor public.
La problématique des parkings et des aires de stationnement est restée en l’état pendant de longues années. Les automobilistes obtempèrent sans dire un mot lorsque le jeune, se prononçant maître indétrônable du trottoir, se présente devant le chauffeur en vue d’encaisser les droits de stationnement.
Le moindre refus quant à verser les 20 dinars est synonyme d’une grande dispute et des conséquences souvent irrémédiables dont de sévères coups de gourdin assénés sur la tête du chauffeur et autres dommages occasionnés sur place au véhicule.