Oran: Une « meute » se déchaîne contre un imam !

Oran: Une « meute » se déchaîne contre un imam !

Après la pédophilie, l’adultère. Des imams, prêchant la bonne conduite à tenir, tombent dans leurs propres pièges en se contredisant dans leurs actes. C’est l’une de ces étiquettes que l’on a tenté de coller insidieusement à un imam d’une mosquée de Aïn El Türck, très précisément dans le quartier de Trouiville.

Les habitants de cette localité ce sont levés du mauvais pied en animant, jeudi soir, une ambiance particulière, mouvementée dans laquelle ils ont mis dans l’embarras un imam connu pour sa probité et son intégrité. Ainsi donc, des habitants, rouges de colère, se sont rassemblés devant le logement de fonction dudit imam demandant sa tête.

Une telle colère est motivée par le fait que l’imam en question a, selon ces «égarés», commis la balourdise de sa vie en introduisant une femme dans son logement de fonction. Un acte qu’il a commis juste après la rupture du jeûne.

Les habitants dudit quartier, déchaînés, n’ont trouvé rien de mieux à faire que d’arroser l’habitation de jets de pierres et autres injures lancées à son encontre, l’accusant…d’adultère. Selon des témoignages oculaires, la tension est montée de plusieurs crans et la situation a failli dégénérer n’était-ce l’intervention des policiers qui ont sauvé l’imam du lynchage.

Dans cette «exfiltration», l’imam était en compagnie de sa «dulcinée», une guide religieuse exerçant dans la mosquée guidée par l’imam. Quelque temps après, ledit imam, n’ayant commis aucun impair ni encore moins un quelconque acte d’adultère, a été relâché. Pour cause, «sa compagne de jeudi soir n’est autre que sa fiancée», a-t-on expliqué.

Ce comportement intégriste est condamnable et inadmissible dans une Algérie qui a payé les frais de l’intolérance et de l’extrémisme religieux.

Comme tout citoyen, l’imam n’a-t-il pas le droit d’inviter sa fiancée avant le mariage? Que peut cacher donc une telle sortie de ces nostalgiques du retour à la case départ, la violence intégriste? Ou alors cette secte de salafistes veut-elle accaparer cette mosquée et en faire sa tribune en sacrifiant ainsi cet imam qui prêchait un islam malekite basé sur la tolérance.

Le cas de Aïn El Türck confirme, une fois de plus, ce désir de domination affichée clairement par ces hommes qui s’autoproclament gardiens de la foi et des valeurs de l’islam authentique. Mais en vérité, ils n’ont aucun lien avec notre vrai islam. On se rappelle les extrémistes du FIS dissous qui ont plongé le pays dans le chaos durant une décennie entière marquée par l’effusion de sang provoquée au nom de l’islam. Au jour d’aujourd’hui, la plaie est toujours béante.