Attendu depuis 2008, le tramway d’Oran a ouvert ses rames au public le 2 mai dernier. L’itinéraire, long de 18,7 km, permet d’aller des universités au centre-ville.
«Nous avons trop attendu ce nouveau moyen de transport qui nous a, en quelque sorte, délivrés du stress quotidien causé par les embouteillages interminables mais surtout du diktat imposé par les bus et autres taxis.
L’avantage avec le tramway d’Oran, c’est qu’il traverse toute la ville», s’est félicité un banquier exerçant non loin du célèbre boulevard Emir Abdelkader. D’Es Senia à Sidi Maârouf, à l’autre bout de la ville, c’est une véritable balade à travers El-Bahia et ses anciens quartiers, qui est offerte à l’usager. Certains passagers n’ont pas manqué de faire part de quelques critiques. Premier détail : l’emplacement de la billetterie à un lieu plus ou moins éloigné de la station. Ces petits kiosques, aux couleurs du tramway, où on achète les tickets, sont, en effet, dans la plupart des stations, «placés» parfois-même, de l’autre côté du boulevard.
«Un passager pressé de prendre le tramway est dans l’obligation de traverser la voie pour acheter son billet et là, le pire pourrait survenir si jamais un tram arrivait en sens opposé…», a fait remarquer l’un d’eux. Ce n’est pas tout. Bon nombre d’usagers ont fait part de leur déception s’agissant du service nocturne. «Avant son lancement, on croyait que la dernière rotation serait assurée à partir de 23h 30, mais les agents nous assurent que la dernière rame démarre à 21h 50 du terminus d’Es Sénia, pour arriver vers 23h 30 à la gare routière Sidi Maârouf». Toujours à propos du service nocturne, d’autres usagers ont rappelé l’inexistence de l’éclairage dans certains endroits, excepté la place d’Armes et le centre-ville. «Pour l’heure, ce ne sont que 12 rames qui assurent le service, avec des rotations de 20 minutes d’intervalle, il serait plus judicieux de faire circuler les autres rames en stationnement. Dans ce cas, la rotation serait de 4 minutes et on aurait affaire à des rames fluides et non bourrées de passagers. Il serait alors agréable de voyager en tramway», selon des usagers. Quant au nombre de «voyageurs» transportés à ce jour par le tramway d’Oran, il n’est pas «encore établi par la Setram Oran puisqu’il est difficile de donner un chiffre exact un mois seulement après sa mise en circulation», nous a indiqué Ryad Nabil Fehmi, responsable marketing et communication au sein de la même entreprise. «Nous sommes dans l’incapacité d’avancer un quelconque chiffre pour l’instant car, il est difficile d’affirmer que toux ceux et celles qui empruntent ce moyen de transport sont de véritables usagers puisque, parmi eux, beaucoup ne sont que des curieux venus des wilayas avoisinantes», a-t-il souligné à ce propos.
F. H.
