La journée du premier mai qui faisait à une époque la fierté de tous les travailleurs de la région d’Oran et surtout ceux du secteur industriel, a été cette année, plongée dans la tristesse, la ville et ses communes, n’avaient même pas organisé une petite accolade pour marquer l’événement.
Les anciens travailleurs reconvertis malgré eux à la retraite, occupaient la place publique, pour des parties de cartes et dominos, ne se rappelant même pas l’événement de ce jour.
Des citoyens que nous avons approchés pour nous livrer leurs impressions sur cette journée mondiale, ont sans exception eu la même réponse « On devrait célébrer la journée du chômage, pas la fête du travail ! où est le travail pour le fêter ? diront-ils.
Quant aux jeunes, ils n’avaient aucune idée sur cette journée du 1er mai. Les uns la considèrent comme la journée des nationalisations, d’autres la collait à une initiative du regretté président Boumediene. Pour les deux avis, l’ignorance de l’histoire est caractérisée.
Par contre, les locaux des partis en lice pour le prochain parlement, étaient animés par les militants qui invitaient les passants à prendre une tasse de café. Drapeaux et affiches des candidats brandis, et chaque parti politique s’autoproclamant le sauveur et le rectificateur de la politique économique et sociale.
Devant les locaux du plus vieux parti (FLN), les marchands de poissons proposent le kilo de sardine à 600 DA ce qui a fait dire à un citoyen qu’une sardine coûte 25 DA.
En face en entendait « Aya, Batata âchralaf, Eddi oula Khelli » ( pommes de terre à 100DA à prendre ou à laisser)’