La ville d’Oran qui a souffert comme les autres villes et régions du pays de la barbarie coloniale, consécutive à une occupation française durant 132 ans, et malgré une indépendance arrachée de haute lutte depuis 50 ans, continue à afficher ostensiblement des noms de rues, monuments, hôtels, cafés, restaurants… à connotation coloniale.
Les séquelles et les repères coloniaux existent toujours même et c’est là où le bas blesse, à travers de nouveaux établissements privés à l’exemple des restaurants “Saint Germain” et “Saint Michel” sur la corniche., de résidence ”Albert 1er”etc…
Beaucoup d’autres noms ramenés par l’occupant persistent à l’image de ces dizaines de rues qui portent toujours les mêmes noms depuis la nuit coloniale telles la rue Clemenceau, rue Horace Arthur Sanz, rue Rastibonne, avenue Joffre, cité Jeanne d’Arc et la liste est bien trop longue à énumérer. Le pire c’est la débaptisation de rues et de places tout en conservant le nom d’origine auquel on adjoint un nom local comme Place Foch qui devient Foch Canastel, la rue Clemenceau qui se transforme en Clemenceau Canastel, la rue Edgard Weber qui se décline en Edgard Weber Sid El Houari et ce ne sont là que quelques exemples.
Par ailleurs, on continue d’appeler toutes les nouvelles cités réalisées par des chiffres et non par des noms d’Algériens célèbres ou des Chouhada et le pire c’est que certains chefs de daira, ont rejeté les demandes des habitants de citées numérotées, à l’instar des cellules de prison, qui voulaient donner des noms à leurs lotissement.
Le cas d’une cité à Misserghine que les habitants ont décidé en 2008 de nommer cité des Roses, alors que les responsables locaux s’y étaient opposés, sans pour autant lui donner un quelconque nom depuis 6 ans, est édifiant à plus d’un titre sur l’état d’esprit des responsables.
S’agit-il d’absence de patriotisme dans l’esprit de certains responsables qui s’accrochent toujours à la période coloniale ou une négligence qui a dépassé toutes les structures des pouvoirs publics.