Nous sommes à quelques jours du mois des grandes consommations.
Aussi, les services de contrôle des prix de la qualité mettent les bouchées doubles pour mener une guerre contre toutes formes de fraudes, notamment la vente de produits périmés et suspects.
Dans ce cadre, on apprend que les services vétérinaires de la wilaya d’Oran viennent de saisir 12 quintaux de viandes blanches avariées à la suite de sorties d’inspection et de contrôle effectuées au niveau des abattoirs et boucheries d’Oran.
Les mêmes services ont mis la main sur une quantité de deux quintaux de poison pourri au niveau des pêcheries d’Oran et d’Arzew.
Ces opérations ont été déclenchées après avoir pris connaissance de l’écoulement, ces derniers jours, du poisson à bas prix.
Parallèlement, au moins 350 quintaux de poisson surgelé, importés d’Espagne, de Chine et d’Argentine et plus de 2300 quintaux de viande rouge congelée importée d’Amérique latine ont fait l’objet de sévères contrôles.
Par ailleurs, pas moins de 350.000 poussins, importés de France, ont été contrôlés au niveau de l’aéroport d’Oran.
Cependant, et en dépit des sévères contrôles des services concernés, la commercialisation des produits périssables bat son plein à Oran.
Les produits avariés sont revendus, à l’insu de tous, au niveau des étals des marchés de M’dina Jedida, la Bastille, El Hamri, Gambetta, Maraval…etc.
Les sorties sur terrain des agents de contrôle devront-être renforcées pendant le mois de Ramadhan, apprend-on de sources proches de la direction du contrôle de qualité, indiquant que ces sorties seront effectuées de manière inopinée et sanctionnées par de sévères mesures dans une éventuelle découverte d’une quelconque tricherie.
«Ces opérations seront menées quotidiennement mais surtout durant les heures de pointe et des grands achats», ont indiqué les mêmes sources.
Ce revirement dans la politique de contrôle des marchés vient à point nommé d’autant que les commerces à visiter seront choisis au hasard et sans sommation.
Une fois l’anomalie détectée, la saisie des produits suspects sera systématique, des procès-verbaux seront dressés sur le champ et les poursuites judicaires seront entamées aussitôt.
Cet ensemble de mesures sera accompagné par la proposition de fermeture, définitive ou provisoire du commerce.
«C’est selon les degrés de l’erreur commise», indique-t-on. Faut-il rendre visite aux boucheries de la Bastille ou celles d’El Hamri ?
Une question qui ne cesse de tarauder l’esprit des citoyens tant le commerce de viandes au niveau de ces quartiers laisse à désirer, tant les saletés, et les odeurs nauséabondes sont omniprésentes.
Au marché de la Bastille, plusieurs dizaines de boucheries et poissonniers exercent leur profession dans un état lamentable.
D’autres commerces proposent leurs produits à même le sol, notamment les fruits et légumes, le pain, les gâteaux orientaux, etc.
Aït Ouakli OUAHIB