Le dernier communiqué de l’Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta), dans lequel il rappelle les propriétaires de véhicules immatriculés en 2013 de passer le contrôle technique périodique chez l’une des agences agréées par la tutelle, a créé un rush que les agences n’ont pu gérer.
A Es Senia comme à El Morchid en passant par le centre-ville, les files d’attente sont le point en commun. « Croyez-moi, je suis venu à 7h du matin, croyant que je serai parmi les premiers, mais à ma grande surprise, j’ai trouvé plusieurs voitures garées avant moi, certains réservent leur place la veille », nous dira un jeune. Et d’ajouter : « Ça ne doit pas être comme ça. Cette situation pouvait être évitée si on avait défini la période durant laquelle chaque automobiliste doit passer, et ce, par rapport à la carte grise. » Effectivement, c’est le non-respect de la date d’achat du véhicule qui est derrière cette anarchie. En effet, dès la publication du communiqué, le rush sur les agences de contrôle technique agréées a commencé.
A titre d’exemple, une voiture dont la carte grise est datée de février 2013 doit être contrôlée en février 2015, autrement dit, elle est prioritaire, tandis que celle datée de juillet 2013 doit être contrôlée au mois de juillet prochain. Toute cette pagaille aurait pu être évitée si les automobilistes avaient appliqué cette règle. Désormais, il est difficile de convaincre le propriétaire de rebrousser chemin et revenir dans plusieurs mois. Pour lui, il est automatiquement sous la menace des barrages. Pas moins de 8 agences de contrôle technique automobile sont agréées par le ministère des Transports au niveau de la wilaya d’Oran, réparties à travers les grandes communes, à l’image de Bethioua, Mers El Kebir, Es Senia et bien évidemment le centre-ville, et équipées des lignes d’installation. Au niveau national, 318 agences de contrôle technique automobile sont opérationnelles. Les contrevenants à cette procédure obligatoire s’exposeront à des amendes allant de 20 000 à 50 000 DA, à une peine d’emprisonnement d’une durée de deux à six mois, à la suspension du permis de conduire pour une durée d’une année et son annulation en cas de récidive. Ce qui explique le rush des citoyens propriétaires de véhicules sur les établissements agréés.