Le ras-le-bol a fini par atteindre les lycéens qui n’en peuvent plus d’une grève qui n’a que trop duré et qui pour finir, se solde, disent-ils, «par la radiation de nos enseignants».
Hier, ils étaient près d’une trentaine à sortir exprimer pacifiquement leur mécontentement, des élèves des lycées Abdelkader-Yadjouri à l’USTO, périphérie d’Oran, de Moustakbal, à Bir-el-Djir, en menant une marche jusqu’à la Direction de l’éducation. D’autres lycéens des établissements de Lotfi et de Tazi ont, quant à eux, observé des rassemblements.
Pour ces jeunes contestataires, les deux parties en conflit doivent trouver des solutions et au plus vite. «Deux mois de grève, ça suffit, d’autant plus que dans notre cas, dans quatre mois, on passera les examens du bac.» Ce qui exaspère davantage ces élèves, c’est de se voir contraints de recevoir leurs cours par des remplaçants, qu’ils jugent inexpérimentés et manquant d’assez de maîtrise des cours. Ils exigent le retour de leurs enseignants dont certains ont été radiés suite à la grève du Cnapeste.
Étroitement encadrés par les services de police, les «marcheurs» ne comprennent pas pourquoi un tel dispositif. «Nous ne sommes pas des voyous, nous voulons simplement reprendre nos cours avec nos enseignants et non pas avec des remplaçants.»

Amel Bentolba