ORAN, Protestation à Edderb et l’USTO

ORAN, Protestation à Edderb et l’USTO

Les manifestants veulent se faire entendre en attirant l’attention des responsables de l’hôpital ainsi que ceux de la direction de la santé de la wilaya d’Oran.

La ville d’Oran a été sérieusement ébranlée hier par un imposant mouvement de protestation dont les instigateurs ne sont autres que les habitants du quartier populaire Edderb.

Ces derniers, sortis dans la rue, ont barricadé toutes les voies qui relient la Place d’Armes au reste de la ville. Comme ils ont fermé à la rue Philippe, la rue des Jardins qui mènent vers Sidi El Houari. Idem pour le boulevard Maâta (ex-Valero) et le Boulevard Emir Abdelkader. À l’origine de la protestation, la série d’effondrements partiels qui a frappé leurs immeubles à la suite des dernières fortes pluies qui se sont abattues au cours des dernières 48 heures.

Dans le sillage de leur action, les manifestants ont sérieusement perturbé les essais à blanc du tramway d’Oran, du fait que plusieurs pneus ont été brûlés dans divers endroits jouxtant la trajectoire du tramway.

Les manifestants ont revendiqué plus de célérité dans les opérations de relogement, d’autant plus que beaucoup sont bénéficiaires de logements dans le cadre des engagements de la wilaya d’Oran qui a entériné le mode de préaffectation. «Cela fait deux ans que nous attendons notre relogement, en vain», a déploré un habitant d’Edderb. Des forces antiémeute ont été timidement déployés sans que ces derniers ne soient passés à l’action pour disperser la foule. Sur un autre chapitre, les déchets médicaux de l’établissement hospitalo-universitaire d’Oran ont été à l’origine du rassemblement observé hier par plusieurs dizaines d’habitants de la Cité Aadl de l’Usto.

Les manifestants ont, tout en barricadant la voie menant à l’établissement, dénoncé la gestion des déchets hospitaliers, expliquant que ces derniers entreposés en grande quantité sont à l’origine de la propagation des odeurs des plus repoussantes.

A travers leur action, les manifestants veulent attirer l’attention des responsables de l’hôpital ainsi que ceux de la direction de la santé de la wilaya d’Oran. «Les responsables du secteur doivent prendre des mesures idoines avant que la situation ne se transforme en une véritable catastrophe écologique», ont affirmé des manifestants rencontrés sur les lieux, ajoutant que «les services hospitaliers sont appelés à évacuer leurs déchets».

Une telle action n’est pas première dans son genre. Les mêmes manifestants se sont, dans un passé récent, opposés à l’incinération des déchets hospitaliers, expliquant qu’un tel acte est à l’origine de la prolifération dans l’air de fumées pestilentielles.