Le wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, ne veut pas lâcher prise, quelques jours seulement après sa première réunion regroupant les directeurs de l’exécutif et les élus locaux, concernant les projets non concrétisés.
Il vient de revenir à la charge, en fin de semaine, afin de secouer de nouveau son équipe pour mener à bout ces projets. Selon certains observateurs, cette volonté est due à la pression exercée sur lui par les hauts responsables de l’Etat, qui n’ont pas digéré le nombre élevé de projets en stand-by. Nos sources affirment que M. Zaâlane a été même convoqué pour une réunion d’évaluation de la situation au niveau de la tutelle à Alger, d’où les réunions qui se suivent depuis quelques semaines.
La dernière rencontre tenue au cabinet du maire d’Oran a vu la présence de hauts responsables de la wilaya, à l’instar du chef de daïra et des directeurs de l’exécutif, ainsi que la société civile. L’ordre du jour était le taux de consommation des subventions allouées par la wilaya à la commune d’Oran. A noter que le wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, est mécontent de la courbe d’avancement des projets de développement. A titre d’exemple, le taux de consommation du budget alloué aux projets de la commune d’Oran est de seulement 40%, ce qui est loin du programme tracé pour la ville en prévision de cette année 2014. Plusieurs marchés attribués n’ont même pas été entamés, à l’image des sanitaires publics, dont le cahier des charges n’a pas été élaboré par l’APC d’Oran jusqu’à ce jour.
Ce qui a laissé perplexe le magistrat de l’exécutif de la wilaya, qui a donné un ultimatum d’une semaine aux responsables de l’APC d’Oran afin d’y remédier. Le wali d’Oran, qui suit de très près les projets des 26 communes de la wilaya, a été intransigeant concernant les retards et autres affaires scabreuses émanant de certaines communes. Il est, d’ailleurs, pour les suspensions réglementaires de certains P/APC qui n’apportent rien de positif à leurs communes respectives.
L’étau se resserre donc sur les responsables des municipalités, qui sont dans l’obligation de longer la courbe de développement de la wilaya dans tous les domaines. Sous pression, le wali a été intransigeant : « Désormais, rien ne sera toléré, tout soumissionnaire dont le projet est en retard ou en attente de lancement verra son contrat résilié. » Il fallait attendre une remarque de la part des responsables du gouvernement pour secouer ces détenteurs de projets qui n’ont ni les moyens ni le professionnalisme de mener des projets au niveau de la capitale de l’Ouest.