ORAN- Le projet de conservation et utilisation durable du patrimoine naturel de « l’ile plane » d’Oran, qui prend en considération la démarche visant son classement en tant qu’espace marin protégé, est en voie de concrétisation, a-t-on appris des responsables de cette initiative écologique.
Dans le cadre de ce projet lancé en fin décembre dernier, après avoir été retenu par le Centre de coopération pour la Méditerranée de l’Union internationale pour la conservation de la nature parmi 38 projets, une étude a été élaborée pour le classement de cette ile de 4 hectares, distante de 7 kilomètres de la plage de Bousfer (ouest d’Oran), selon le secrétaire général de l’association écologique marine « Barberousse ».
La démarche, visant la valorisation des ressources naturelles et une exploitation rationnelle et durable de cette ile, comporte la réalisation d’études écologiques, la présentation d’un diagnostic de cette ile connue sous le nom de « Paloma » et la mise en place d’un plan de sa gestion, a indiqué Chakouri Mohamed Amine.
L’objectif de l’étude pour le classement de « Paloma », qui constitue un site de plaisance marin pour les pécheurs, les plongeurs et les plaisanciers, qui recèle des ressources faunistiques et florales, réside dans la préservation de l’écosystème et la protection contre la pêche abusive et le braconnage.
En plus de cette étude, le projet dont le taux d’avancement a atteint 30 pour cent, comporte l’aménagement de l’ile en espaces de repos et la réalisation de sentiers terrestres sur 800 mètres et autres au fond marin pour les plongeurs amateurs, a-t-on souligné.
Ce projet, qui sera prêt en 2017, permettra la formation de 30 plongeurs dans le cadre de la plongée verte basée sur des moyens et méthodes naturels selon les normes nationales et internationales de préservation du patrimoine faunistique et floral.
Dix écoplongeurs ont été formés dans ce cadre dont des femmes, selon la même source.
L’opération de sensibilisation des citoyens fréquentant cette ile a suscité un grand intérêt et a été choisie comme meilleur projet en Méditerranée en 2015 par le Centre de coopération pour la Méditerranée de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Cet intérêt a été manifesté par l’élaboration de dépliants, d’affiches et de plaques pour faire connaitre les espèces de plantes et d’animaux marins vivant dans l’ile, leur recensement et la réalisation d’un film documentaire de 26 minutes.
Eu égard à l’importance de ce projet d’un coût de 43.000 euros, l’association a bénéficié d’un montant de 20.000 euros de l’instance internationale précitée en attendant la contribution financière de la wilaya d’Oran, selon Chakouri.
