Une quantité de près de 815 000 tonnes de blé ont été déchargées au port d’Oran, durant les neuf premiers mois de l’année en cours, ce qui représente une hausse de 25,8% par rapport au volume importé à la même période de l’année 2013. Ces quantités ont été acquises par l’Office national de céréales à partir de la France et du Canada en premier lieu. En 2012, la facture d’importation de blé avait reculé de 26% comparée à celle de 2011, grâce à une bonne production céréalière qui avait atteint 5,12 millions de tonnes lors de la campagne 2011-2012.
Les besoins nationaux en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes/an, ce qui classe l’Algérie parmi l’un des plus importants pays importateurs de céréales. Le pays n’arrive pas à satisfaire la demande locale, et après une baisse en 2012, le rythme des importations est reparti à la hausse en 2013.
Les principaux fournisseurs de l’Algérie en blé en 2013 sont la France, le Canada et des Etats-Unis d’Amérique. Et ce, en dépit d’une polémique née il y a quelques semaines sur la qualité du blé français. Cette saison, la production céréalière a chuté de 30% par rapport à la saison précédente, en s’établissant à seulement 34 millions de quintaux. Ce recul est dû, selon les professionnels, à la sécheresse qui a touché les wilayas céréalières du pays.
Pour la saison 2013/2014, la wilaya d’Oran a enregistré une baisse de la production. La récolte de cette saison est estimée à près de 448 000 quintaux, contre 850 000 quintaux de céréales engrangées dans la wilaya la saison écoulée, et plus d’un million de quintaux en 2012.
Dans ce cadre, 64 000 quintaux de blé dur, 91 500 quintaux de blé tendre et 28 300 quintaux d’orge ont été récoltés. Le fourrage constitue le reste, selon la Direction des services agricoles (DSA). Le rendement de cette année est aussi inférieur à la moyenne de la décennie, estimée à près de 13 q/ ha. Cette situation trouve son origine dans le manque de pluie, notamment durant le mois d’avril.
F. Ben