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Le plan d’urgence mis en place prévoit la nécessité de la stérilisation de la dépouille mortelle avant même sa mise sous terre.
C’est un véritable plan de guerre qui vient d’être adopté par les services locaux ayant assigné pour mission principale la lutte, par anticipation, contre l’éventuelle pandémie de choléra pouvant sévir dans la wilaya d’Oran. Ce plan repose essentiellement sur la mise en quarantaine des malades pour lesquels 110 lits sont réquisitionnés dans la clinique des Planteurs, quartier surplombant Sidi El Houari. Cette mesure qui est, certes préventive, est suivie d’une autre anticipatrice en mettant en place, par la wilaya d’Oran, des cellules de crise ou encore des commissions d’urgence au niveau de chacune des neuf daïras composant le territoire de la deuxième capitale du pays.
Les membres de ces cellules s’assignent la tâche du contrôle du petit foyer susceptible de provoquer l’épidémie, le suivi de la maladie jusqu’à remonter sa source. La wilaya, par le biais de Mouloud Cherifi a mis l’accent sur la nécessité de prendre les choses en main en nettoyant tous les coins et recoins des villes, villages et douars. Pourquoi a-t-on agi de telle sorte?
La direction de la santé a, en annonçant toutes les dispositions prises dans le cadre de la lutte, à l’avance, contre le choléra, fait état d’un rapport sanitaire dans lequel elle met en exergue le risque de contamination dont les symptômes apparaissant après cinq jours d’incubation, d’où donc la vigilance maximale. Autrement dit, nul n’est à l’abri, d’où les mesures préventives décidées et mises en application par la wilaya d’Oran, la direction de la santé et l’ensemble des institutions devant jouer un rôle de premier ordre en formant le front contre la prolifération de l’épidémie. Et ce n’est pas tout. Les spécialistes n’ont rien laissé au hasard, dont la conduite à tenir en cas du pire, le trépas des suites du choléra. Le plan d’urgence mis en place prévoit la nécessité de la stérilisation de la dépouille mortelle avant même sa mise sous terre. Les colporteurs d’eau douce sont dans le collimateur en faisant l’objet d’enquête et de retrait d’agrément pour ceux dont les réservoirs ne répondant pas aux normes d’hygiène. Les puits non contrôlés ou encore ceux non autorisés seront systématiquement fermés. Dans ce chapitre bien précis, les municipalités sont appelées à mobiliser leurs services d’hygiène.