Ouf n L’annulation des contrats de concession des plages a eu un impact positif sur le littoral de la wilaya, au grand bonheur des citoyens qui se sont réappropriés cette année les espaces.
Les solariums ont disparu tout comme les concessionnaires, qui se disputaient, dans les années précédentes, les espaces et rivalisaient pour squatter la moindre parcelle, obligeant les estivants à payer le prix fort pour s’installer sur le sable. L’accès aux plages est désormais gratuit et les estivants locaux ou de passage ont réinvesti l’espace public.
Armés de parasols, de chaises et de glacières, ce sont des milliers de vacanciers qui affluent quotidiennement sur les plages d’El Bahia. Les Oranais n’hésitent pas non plus à fréquenter les plages des wilayas limitrophes, notamment celles de Mostaganem, Aïn Témouchent et de Tlemcen, touchées également par l’interdiction des concessions, à l’instar des autres wilayas du pays. «Cela fait de nombreuses années que je ne fréquente plus les plages de la corniche d’Oran et surtout celle des Andalouses. Il était presque impossible de poser une serviette sur le sable, sauf si on louait une table et des chaises, au prix fort. Les espaces entre les solariums, sensés être libres, étaient également squattés par les gérants des solariums. J’étais obligé d’aller vers d’autres plages, notamment sur le littoral-est et parfois bien loin», a déclaré un estivant rencontré au complexe touristique «Les Andalouses».
Il a ajouté que les places étaient chères entre 1 000 et 1 500 DA, voire 2 000 DA ou plus durant les week-ends et qu’en plus, les tables des solariums étaient collées les unes aux autres, créant un problème de promiscuité, sans parler de la musique diffusée à hauts décibels par les gérants des solariums, sans aucun respect pour le calme et la tranquillité des vacanciers. Néanmoins, depuis l’interdiction des concessions, les estivants semblent plus sereins. Chacun peut trouver une place même au bord de l’eau et passer une journée tranquille de farniente.
La situation est identique au niveau des autres plages de la wilaya, à Aïn El-Turck, Bousfer, Mers El-Hadjadj, Mactaâ ou encore à Madagh. Les solariums ont également disparu du paysage. Cependant, si la situation sur les plages s’est améliorée, celle des parkings aux abords des stations balnéaires n’est pas encore tout à fait réglée, bien que les tarifs aient été réduits de manière significative.
Les représentants du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales avaient annoncé, lors des séances de préparation de la saison estivale 2015, que les parkings étaient gratuits et que les APC peuvent fixer un tarif variant entre 20 et 30 DA, comme droit de stationnement. Cette recommandation semble avoir été appliquée au niveau de plusieurs plages du littoral oranais.
Toutefois, au niveau de certaines plages, le tarif est fixé à 50 DA par certains gardiens de parkings, qui n’hésitent pas non plus à demander 100 DA aux automobilistes, surtout quand les places viennent à manquer, bien que les tarifs sont affichés à l’attention des automobilistes.
R. L. / APS