Dans un communiqué rendu public, le comité des médecins résidents considère qu’il s’agit d’une «énième victoire qui sonne comme un signe fort et un message à notre tutelle et à nos formateurs, que notre seul souci et notre réel combat portent sur ce volet très important qui est la pédagogie et que nous n’hésiterons, à aucun moment, à dénoncer les dépassements, les abus de pouvoir et la vindicte qui entravent cette formation et nos droits».
Quant à l’ancien chef de service, M. Maghraoui, il a tenu à expliquer que «la décision de cette démission a été dans le seul souci de mettre fin au conflit, de n’entraver la carrière de personne et de permettre au service de fonctionner normalement, et ceci dans l’intérêt des malades qui restent notre priorité première». Le Dr Maghraoui a démissionné de son poste de chef de service, mais poursuit son activité dans ce service normalement. « La chirurgie thyroïdienne se faisait, déjà, dans ce service et se fera encore. Nous faisons aussi les biopsies comme moyen de diagnostic. Les opérations que nous refusons de faire sont celles des ganglions isolés et qui sont pris en charge par un autre service». La démission du maître de conférences B, chef de service de chirurgie thoracique, M. Maghraoui, et la nomination du maître de conférences A, M. Taleb, à ce poste, semblent avoir mis fin au conflit qui opposait les responsables de ce service aux médecins résidents.
Les protestataires avaient dénoncé un «abus de pouvoir» et réclamé «le respect de la législation en vigueur». Il a tenu également à répondre aux accusations des médecins résidents concernant les interventions chirurgicales dans ce service pour des pathologies qui peuvent se faire ailleurs, en soulignant que «les interventions se font par pathologie avec un ordre de priorité que j’ai respecté, à savoir que les cancers de poumons passent en premier, viennent ensuite les emphysèmes et les pneumothorax ». Il revient sur ce problème qui a surgi au sein de ce service, en précisant que la pression a pesé sur cette structure après la fermeture du 2e étage pour travaux.
Le 3e étage, d’une capacité de 11 lits, devait donc prendre en charge les malades hospitalisés ainsi que les urgences. Une situation qui s’est améliorée suite à l’ouverture au mois de février du 2e étage qui comporte 28 lits». Sur l’interdiction à certains résidents d’assister au bloc opératoire, l’ancien chef de service explique : «Pour des raisons techniques, on ne peut admettre plus de 2 résidents au bloc en plus de l’équipe opératoire».
Mourad Belkaïd