L’immeuble, qui a déjà fait l’objet de plusieurs effondrements partiels, à l’intérieur et à l’extérieur, ne tient qu’a un fil. Les familles, qui affirment détenir des pré-affectations depuis plus d’une année, vivent avec une crainte permanente de se voir ensevelies sous les décombres, à la moindre précipitation.
«Nous avons, certes, bénéficié de pré-affectations, mais le relogement tarde à venir et notre immeuble risque de s’effondrer, à tout moment», assurent les représentants des familles. Sept familles, habitant un immeuble menaçant ruine, sis au 28 rue Chemloul Houari, dans le quartier de Médioni, viennent de lancer un appel pressant aux autorités de la wilaya, pour leur relogement, avant que ne survienne une catastrophe.
Les représentants des sept familles, affirment que leur immeuble risque de s’effondrer à tout moment, un constat que nous avons pu faire lors de notre déplacement sur les lieux. «Chaque famille composée généralement de quatre à cinq personnes, occupe une seule pièce et tous se partagent les sanitaires collectifs?», assurent nos interlocuteurs. Il y a lieu de signaler que plusieurs familles habitant les quartiers d’El Hamri et Medioni, ont reçu leurs pré-affectations, il y a plus d’une année, mais n’ont toujours pas été relogées.
Le wali d’Oran a, à maintes reprises, rassuré toutes les familles, en possession d’une pré-affectation, qu’elles seront relogées dans les plus brefs délais, dans des logements décents. Plus de 3 000 familles issues de plusieurs quartiers de la ville ont été relogées, ces deux dernières années, dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire.
En effet, les dernières précipitations, qui se sont abattues sur Oran, n’ont fait qu’accentuer les craintes des locataires, puisque une partie d’un mur s’est effondrée. Outre leur immeuble, nos interlocuteurs ont tenu à attirer l’attention des autorités sur le danger que vivent d’autres familles habitant des immeubles mitoyens notamment les 33, 36 et 37 de la même rue. Les habitants affirment qu’il s’agit d’immeubles à un ou deux étages, datant de l’ère coloniale et menaçant ruine.
Mourad Belkaïd