La polémique sur les cas « d’erreurs » qui ont été signalés dans plusieurs sujets du baccalauréat de la session 2009 prend de l’ampleur.
À Oran plus particulièrement, alors que le Snapest avait dénoncé, dès le troisième jour des épreuves, nombre de défaillances dans l’organisation et justement les erreurs de sujets, nous apprenons qu’aujourd’hui même le SG du Snapest a été appelé au ministère de l’Éducation pour évoquer cette situation.
Mais à Oran, le directeur de l’éducation, qui tenait un point de presse hier matin, a choisi de se référer aux dernières déclarations du ministre de l’Éducation.
« Je ne suis pas un spécialiste de cette matière où il y a eu un problème (technologie-mathématiques, ndlr), mais il semble que, selon les propos du ministre et des membres de la commission chargée d’élaborer les sujets, les élèves pouvaient trouver les données manquantes à la page 8. Mais, il est vrai qu’à Oran des enseignants nous ont tout de suite informé de ce problème, parlant le jour même de l’épreuve, mais ce sont des enseignants compétents ! ».
Quelles vont être les solutions apportées à ce problème pour faire en sorte surtout que les candidats ne soient pas pénalisés par cette erreur comme persistent à nous l’expliquer les enseignants du secondaire d’Oran ? Cela relève de la tutelle, poursuit notre interlocuteur.
L’autre affaire, qui a encore fait scandale à Oran durant ce baccalauréat, est celle de l’intoxication alimentaire ayant touché le personnel de 5 centres d’examen. Selon les services de la prévention, ce sont en tout 89 cas déclarés d’intoxication alimentaire parmi les enseignants et les surveillants.
Pour le directeur de l’éducation, ce chiffre ne dépasse pas les 31 cas, maintient-il, alors qu’un seul cas serait un cas de trop. L’enquête pour l’heure a révélé que les repas incriminés ne présentaient pas d’anomalie, le problème semble venir soit du conditionnement ou des conditions du transport desdits repas.
Et pour cause, nous apprenons encore que ce sont des chefs de centre qui ont acheminé avec leur véhicule personnel les repas jusqu’aux établissements où se déroulait l’examen. Donc la rupture de la chaîne du froid a été fatale au personnel mobilisé pour les épreuves du bac.
Lors de ce point de presse, le directeur a encore livré des chiffres de son secteur, notamment des examens de fin d’année et les prévisions pour la prochaine rentrée scolaire.
Pour l’examen de 5e (ex-6e), le taux de réussite à Oran est de 85,59%, avec fait incroyable : des établissements ont obtenu 100% de réussite. Les résultats du BEM laissent présager également un taux de réussite qui dépasserait les 46%. Un taux, dira optimiste l’intervenant, qui pourrait atteindre les 50%.
Pour la prochaine rentrée scolaire, les estimations de l’administration prévoient une moyenne de 44 élèves par classe pour le moyen, 28 pour le secondaire et 33 pour le primaire, mais ce ne sont encore là que des moyennes, précise-t-on encore.