En pleine réforme, le secteur de l’éducation à Oran a encore de grands chantiers devant lui. Du pain sur la planche pour le nouveau directeur de l’éducation qui vient d’être installé.
La première mission pour lui est de surmonter les obstacles hérités de ses prédécesseurs, notamment la surcharge qui touche pratiquement tous les niveaux, surtout les classes de terminale, qui sont cette année sous les feux de la rampe à cause de « la double vacation » instaurée sous Benbouzid. En effet, ce dernier a ordonné le passage direct des écoliers de la 5e année au palier supérieur, et donc une année de moins pour les élèves concernés. A l’époque, le ministre a appuyé sa décision par le nombre d’établissements scolaires qui étaient sur son calepin, mais voilà que ces mêmes élèves s’apprêtent aujourd’hui à passer le bac dans des classes encombrées, car ces fameux projets n’ont pas vu le jour. Certains scolarisés se déplacent d’une commune à l’autre avec les moyens de bord pour arriver à temps en classe. Certains ont carrément arrêté les études, faute de moyens.
Pour plusieurs syndicalistes et parents d’élèves, l’ère Benbouzid plane toujours sur le système éducatif, un secteur censé figurer parmi les premières préoccupations des décideurs, mais la dernière répartition des budgets des départements ministériels confirme le contraire, en plaçant l’éducation à la 14e place, devancée par le fameux ministère des Moudjahidine. La ministre Benghebrit tente de sauver ce qui reste d’une génération de roses bleues, complètement désorientée par les innombrables réformes non étudiées.
A commencer par le poids du cartable, qui a été revu à la baisse à hauteur de 30%, en attendant que nos écoles basculent vers les nouvelles technologies, à l’image des tablettes, qui ont été annoncées pour la dernière rentrée scolaire par l’ex-ministre de tutelle, Abdelatif Baba Ahmed, qui n’a pas fait parler de lui, contrairement à l’actuelle ministre, qui veut frapper d’une main de fer. Côté contestation, la rentrée 2014/2015 n’a pas connu beaucoup d’agitations à Oran, mise à part la grève des intendants qui maintiennent le cap, attendant une oreille attentive de la part de la tutelle. Les nouveaux établissements scolaires censés être délivrés au mois de septembre dernier attendent toujours réception, tout comme les élèves des communes déshéritées, qui espèrent se débarrasser des tracas des déplacements et de la surcharge.