les citoyens ne font plus confiance à leurs élus du fait des promesses non honorées et de leur incompétence à gérer leurs communes respectives.
La campagne électorale ne semble pas intéresser les citoyens de la wilaya d’ Oran, encore moins les partis politiques en lice pour les élections locales du 29 novembre. Six jours se sont écoulés depuis le début officiel de la campagne et les panneaux d’affichage des listes sont encore vides, au grand étonnement de certains militants qui ne comprennent toujours pas l’attitude des permanences des différents partis politiques.
Donc un début plus que timide de la campagne dans la capitale de l‘Ouest et le spectre de l’abstention plane sur cette échéance électorale. Devant cette léthargie de l’activité politique et le désintéressement des citoyens, « les formations devraient s’investir davantage sur le terrain« , selon un politicien. « L’entière responsabilité incombe aux partis politiques en cas d’une faible participation« . Car selon cet observateur : « Les citoyens ne font plus confiance à leurs élus du fait des promesses non honorées et de leur incompétence à gérer leurs communes respectives ». Il a fustigé indirectement, sans le citer, le parti aux commandes de la majorité des assemblées communales du pays, affirmant que « le RND a fait une analyse objective de la situation qui prévaut dans les communes et afin de ne pas répéter les erreurs du passé. Le parti s’est basé dans la confection des listes sur les critères de la jeunesse et la compétence« .
Mais ces affirmations ne semblent convaincre personne et « les gens ne voient pas l’utilité de se rendre aux urnes dès lors que leurs voix ne sont jamais respectées« , affirment certains jeunes qui nous ont affirmés que « le citoyen ne voit rien venir. Chaque élection voit son lot de promesses qui n’ont jamais été concrétisées malgré les énormes moyens financiers mis à leur disposition par l’Etat« .
Cette campagne reflète donc l’état social du citoyen qui ne voit aucune amélioration de son cadre de vie.
D’autres soulèvent « l’absence de contrôle de l’Etat dans la gestion des collectivités locales, malgré les nombreux scandales qui continuent de secouer une grande partie des APC« . C’est devenu presque un rituel, les Algériens s’intéressent de moins en moins aux élections. Ce fut le cas lors des dernières élections législatives du 10 mai où le taux de participation n’a guère dépassé les 50%. Le même scénario semble hanter le pouvoir et les partis politiques.
H. Medjadji