Depuis plusieurs jours, des banques sont en rupture de devises malgré leur demande d’approvisionnement. Conséquence, le voyage d’un grand nombre d’Oranais est hypothéqué. , explique une mère de famille. Même les détenteurs de comptes devises sont logés dans la même enseigne, d’où l’hésitation des clients à déposer leurs devises auprès de ces banques. Y a-t-il un gel de l’allocation touristique ? “Apparemment non, mais cette rupture inquiète les vacanciers”, confie un banquier. Cependant, la hausse de l’euro risque de compliquer la situation. Lors de leur demande d’approvisionnement, il y a plusieurs jours, le coût de l’euro à la vente a fluctué. Pas plus de 190 DA pour un euro, le marché parallèle explose, alors que 100 euros frôlent les 20 000 DA. La confiance des clients vis-à-vis des banques est encore égratignée, d’où certains qui déposent leurs devises, puis les retirent 48 heures après, juste pour justifier la détention de l’argent. “Il faut s’interroger sur les devises qui circulent dans l’informel. La suspicion règne vis-à-vis des banques et des lois qui changent chaque semaine”, lance un beznassi.
NOUREDDINE BENABBOU