Oran: Le système d’évacuation des eaux pluviales défaillant

Oran: Le système d’évacuation des eaux pluviales défaillant

route_593053762.jpgLes dernières précipitations qui se sont abattues ont suffi pour perturber la ville d’Oran et ses environs. Elles ont mis encore une fois à nu les défaillances du système d’évacuation des eaux pluviales. Des inondations, des glissements de terrain et quelques effondrements partiels ont été enregistrés au niveau de certains quartiers.

Des axes routiers, dont notamment la route de la Corniche, ont été presque coupés à la circulation. Plusieurs agglomérations ont été submergées par les flots suite aux averses intenses. Des voitures ont été piégées par les eaux, notamment au niveau du rond-point de la cité Djamel et celui des trois cliniques, à USTO, où le niveau d’eau a atteint un mètre en certains endroits. De plus, plusieurs habitations ont été menacées par les eaux, à l’instar de Petit Lac (haï Dhaya), El Barki, à côté du cimetière américain, haï Es Sabah, où des habitations situées au rez-de-chaussée sont en danger. D’autres inondations ont été enregistrées à Sidi El Bachir, daïra de Bir El Djir, Oued Tlelat, Gdyel, Hassi Ameur, entre autres. Des oueds se sont formés, notamment au niveau de la Scaléra, l’hôpital et la pêcherie. Heureusement que cette fois-ci, les eaux et les pierres et autres détritus charriés n’ont pas perturbé la circulation du tramway. Les automobilistes qui s’étaient engagés pour se rendre à la Corniche ont été contraints de trouver d’autres axes et utiliser celui de la Corniche supérieure, qui n’a pas été épargné par la furie des eaux ainsi que les chutes de pierres. Les automobilistes ont été également obligés de changer leur itinéraire à la suite de ces inondations. Plusieurs véhicules légers étaient embourbés dans les eaux, rendant ainsi la circulation impossible dans plusieurs endroits. Plusieurs interventions ont été enregistrées par les éléments de la Protection civile à la suite des fortes précipitations qui se sont abattues sur Oran et ses environs, indique-t-on auprès du service de la permanence de l’unité centrale, sise au quartier Plateau. Aucune victime n’a été enregistrée lors des effondrements partiels de plusieurs plafonds et de pans de murs d’habitations du vieux bâti du quartier Sidi El Houari et la pêcherie. A Es Senia et Sidi El Chahmi, des inondations ont été enregistrées au niveau des mêmes points noirs.

La capitale de l’Ouest ne semble pas prête pour gérer les averses. A Aïn El Türck, que ce soit le boulevard principal, les rues et ruelles de Bouisseville et Trouville, la place Chems ainsi qu’aux abords de la banque, la ruelle qui mène au siège de la mairie, la rue qui mène à Cap Falcon ainsi que le marché ont été submergés par les eaux de pluie. La circulation piétonne et automobile est devenue très difficile en certains endroits. Des citoyens excédés par cette situation ont commencé, dans certains quartiers, à nettoyer les avaloirs pour tenter de dégager les détritus obstruant les regards. Autres victimes de cet orage soudain, les écoliers.

Les chemins vers les écoles sont devenus de vrais cours d’eau. Les gamins ne savaient plus où mettre les pieds. Ils pataugeaient carrément dans des mares d’eau de pluie avec leurs habits neufs. On signale plusieurs maisons et des locaux commerciaux inondés. Les mêmes carences reviennent, les leçons des fois précédentes n’ont pas été tirées. Le curage des avaloirs et les opérations de lutte contre les inondations hivernales ont-ils été effectués ? Ces soudaines chutes de pluie viennent apporter un démenti formel à ces allégations. Il faut savoir que certains ronds-points ont été réalisés sans prendre en compte l’évacuation des eaux pluviales, alors que dans d’autres, les avaloirs réalisés dans le cadre du « fameux » programme de 1000 avaloirs ont tout simplement été bâclés puisqu’ils ne répondent pas aux normes exigées en la matière. «Oran mérite mieux», nous dira un citoyen.