Oran : le marché aux bestiaux d’El-Kerma opérationnel dès le mois prochain

Oran : le marché aux bestiaux d’El-Kerma opérationnel dès le mois prochain

Composé essentiellement de trois hangars qui tiennent lieu d’étables et d’entrepôts d’aliments et autres intrants agricoles et de deux grands enclos d’une capacité d’accueil de 7 000 bêtes, tous types de bétails confondus, ainsi qu’un espace de vente à ciel ouvert, le marché aux bestiaux d’El-Kerma sera doté à l’évidence d’un service vétérinaire et de sanitaires

Répondant aux normes internationales, ce marché à bétail, destiné à la vente en gros et au détail, vient à point nommé puisque les abattoirs municipaux de Saint Hubert, qui font office également d’un point de vente à portée régionale, sont devenus un site autant obsolète qu’encombrant.

Ce lieu situé en plein tissu urbain est devenu complètement inapproprié pour une telle activité, qui requiert un emplacement extra-muros de par le trafic de poids lourds qu’elle génère et les exigences sur le plan hygiène et environnement qui s’y rapportent. Le marché aux bestiaux, en voie d’achèvement à El-Kerma, sera opérationnel au cours du mois de mai prochain, a-t-on appris auprès d’une source proche de l’Entreprise de gestion des marchés de gros de la wilaya d’Oran. Les travaux d’aménagement de ce marché, mitoyen aux halles centrales des fruits et légumes, tirent à leur fin, selon la même source, qui précise qu’«il ne reste pratiquement que le lot VRD pour réceptionner l’infrastructure».

Le foncier récupéré après le transfert de l’activité sera mis à profit dans l’un des projets structurés au titre du méga-chantier de la modernisation de la ville. Une situation qui encourage d’une façon ou d’une autre la prolifération de l’abattage clandestin, qui a tendance à prendre des proportions alarmantes ces dernières années, particulièrement à l’occasion des périodes de grande consommation comme le mois de Ramadhan, les fêtes religieuses et surtout l’Aïd El-Adha. Ce phénomène, qui échappe à tout contrôle, s’est rapidement développé dans plusieurs localités de la partie est de la wilaya d’Oran, en l’occurrence dans les communes de Hassi Bounif et Hassi Okba. Toutes les tentatives de réhabilitation des abattoirs municipaux entreprises par l’APC d’Oran, dont la dernière en date avait atteint un montant de 30 millions de dinars, se sont avérées sans effet.

Autant dire que c’est du gaspillage d’argent que de s’obstiner à mettre à niveau une infrastructure manifestement «périmée» et qui ne se trouve plus au bon endroit.

Il est utile de noter que les abattoirs municipaux d’Oran sont constitués de cinq larges salles qui servent de lieux où sont égorgés moutons, veaux et chevaux dont les viandes sont destinées à la consommation locale tout en alimentant les marchés des villes mitoyennes d’Oran. La solution de rechange, elle existe, en l’occurrence la réalisation d’abattoirs modernes à côté du futur marché à bétail d’El-Kerma, lequel projet a été d’ailleurs évoqué par le chef de l’exécutif local lors de son inauguration, mercredi dernier, du marché de véhicules d’occasion. Le wali a, à cette occasion, réitéré son appel aux investisseurs privés qui seraient intéressés par ce projet, qui pourrait bien être attribué le cas échéant par acte de concession du foncier via le dispositif Calpiref.

A défaut, c’est la wilaya qui se chargera de concrétiser cette structure par ses propres fonds.

Mourad Belkaïd