«Tous ensemble pour un Ramadhan sans violence» dixit un agent de l’ordre public qui s’est positionné dès la première heure de la matinée d’hier au marché des Aurès (Ex-La Bastille).
A Oran, la mobilisation est totale. La police s’est mise au diapason des mutations occasionnelles, la Gendarmerie nationale est déjà dans le bain au niveau des zones rurales tandis que les urgences médicales et chirurgicales sont à pied d’oeuvre pour contenir le flux des blessés.
La violence gagne du terrain. A Oran, le mois de Ramadhan est l’occasion de faire parler les armes blanches.
Coups, blessures, vols à la tire…etc. Pour faire face à ce phénomène, la Sûreté de wilaya a renforcé son dispositif sécuritaire.
En effet, des brigades mobiles pédestres sillonnent les quartiers les plus redoutés d’Oran comme Sidi El Houari, Saint-Pierre, El Hamri, Plateau, Derb et pratiquement tous les quartiers chauds de la ville.
Le dispositif mis en place est le même que celui adopté pendant la saison estivale.
Aussi, en plus des rondes et patrouilles routinières, des opérations «coup de poing» et combinées seront effectuées dans les foyers de criminalité comme l’Usto, Haï Sabah, Haï Ennour et El Yasmine…etc.
D’autres mesures sont également prises. Le marché de M’dina Djedida a fait l’objet d’une grande opération de toilettage.
Les services impliqués dans le dispositif de sécurité «Spécial Ramadhan» viennent d’interdire toute activité commerciale pouvant entraver la mission des services de l’ordre.
Ainsi, fini les hypomobiles et charrettes improvisées aux entrées du marché qui font redouter les plus gaillards.
En 2008, près de 400 agressions ont été recensées durant le mois de Ramadhan à Oran.
Malgré les plans spéciaux et la mobilisation de tous les services, la criminalité guette de près les retardataires et les crédules.
Aux urgences médicales et chirurgicales d’Oran la sonnette d’alarme est tirée.
Les agressions et les accidents de la route se conjuguent au quotidien particulièrement pendant les heures de pointe et au moment de la rupture du jeûne.
«Dans la majorité des cas, nous recevons des blessés inédits quelques minutes avant que le muezzin n’annonce la rupture du jeûne» a indiqué un chirurgien exerçant aux UMC d’Oran ajoutant qu’aux fins de faire face «il a été institué la mise en place d’un dispositif rigoureux de permanence au niveau des urgences».
Aït Ouakli OUAHIB