ORAN, La pédophilie gagne du terrain

ORAN, La pédophilie gagne du terrain

L’imam, pour se cacher, fera jurer à l’enfant, Livre sacré à la main, qu’il ne dira rien à ses parents. Le contraire s’est produit.

Les habitants d’Oran ne sont pas près de vivre de sitôt des jours heureux vu que le phénomène d’atteinte à la pudeur continue à prendre de l’ampleur dans une wilaya qui continue à se chercher socialement. Le dernier en date porte la signature de la pédophilie, dans lequel serait impliqué un trentenaire, bibliothécaire de profession. Ce dernier, aurait violé plusieurs enfants et ce, dans la librairie communale qu’il gère dans le quartier Millénium rattaché administrativement à la commune de Bir El Djir. Le mis en cause, qui est père de deux enfants, est entre les mains de la police qui vient de l’arrêter suite à sa dénonciation par plusieurs parents d’enfants, victimes de ses agissements.

L’information a vite fait le tour de la ville choquant tous ses habitants. Les cas de pédophilie sont innombrables. Début de l’année, soit le mois de février, un retraité de 70 ans a été pris en flagrant délit de pédophilie par des gendarmes dépêchés à son domicile d’El Karma. Son arrestation est survenue suite à une plainte déposée par des membres de la famille de la très jeune K. H., 10 ans. La fille sera ainsi, à plusieurs reprises, violentée par l’indigne grand-père avant qu’il ne se fasse arrêter. Il a été présenté devant le juge instructeur près le tribunal d’Es-Senia et placé sous mandat de dépôt pour détournement de mineure et attentat à la pudeur. Ce n’est pas tout. Toujours au début de cette année, le tribunal criminel d’Oran a jugé un imam pédophile, qui exerçait en qualité d’enseignant coranique à la mosquée El Atik du quartier populaire Fellaoucen ex-El Barki d’Oran. Ce dernier, a été condamné à une peine de douze années de réclusion criminelle. En dépit de son rejet de toutes les accusations portées contre lui, le tribunal criminel a pu forger une intime conviction quant à la culpabilité de l’inculpé, dont l’âge est de 49 ans.

Le tribunal s’est basé sur les déclarations de l’inculpé faites au magistrat instructeur et qui se sont avérées en parfaite concordance avec la déposition de la victime qui ne dépassait pas les 7 ans au moment des faits.

Dans sa déposition au juge d’instruction, l’inculpé avait déclaré qu’après avoir fait sortir les enfants à qui il enseignait le Coran, il fera monter le petit garçon dans une pièce où il a exercé sur lui des actes contre nature. Après l’assouvissement de ses instincts bestiaux, il fera jurer à l’enfant, Livre sacré à la main, qu’il ne dira rien à ses parents. C’est le contraire qui se produira, et c’est ainsi que la machine judiciaire a été déclenchée. En premier lieu, l’inculpé est passé au tribunal de première instance qui l’a condamné à dix ans de prison ferme. Après appel du procureur de la République, l’affaire a été requalifiée pour être traitée par le tribunal criminel. Il n’est un secret pour personne, que la pédophilie ne cesse de prendre de l’ampleur un peu partout dans les écoles coraniques. Dans un passé récent, plusieurs scandales de moeurs ont éclaté dans ces écoles pieuses où l’on est censé apprendre aux enfants la spiritualité et les principes sacrés de l’Islam. A Sidi Bel-Abbès, située à l’ouest du pays à 87 Km d’Oran, un enseignant de l’école coranique de la mosquée de la commune de Boudjebha-El-Bordj, une localité située à 40 km à l’est de Sidi Bel Abbès, a été condamné à 10 ans de prison ferme pour attentat à la pudeur commis sur un enfant âgé de 6 ans.

Le tribunal criminel de Sidi Bel-Abbès a décidé d’emprisonner cet enseignant qui a déshonoré sa fonction et la religion qu’il était censé défendre et enseigner par son comportement vil. Il faut dire que cet enseignant a dépassé les bornes de l’outrecuidance lorsqu’il a abusé sexuellement d’un enfant au moment où ce dernier avait demandé à son maître de l’eau à boire! En effet, l’imam a profité de sa position de force pour enfermer l’enfant à l’intérieur de la classe pour abuser de lui sexuellement. Après avoir commis son lâche forfait, l’enseignant a menacé sa victime et lui a demandé de passer sous silence ce viol caractérisé. Une fois rentré chez lui, l’enfant n’a pas omis de raconter à sa famille, son calvaire, qui l’a fait ausculter par un médecin qui a confirmé l’agression sexuelle. Au cours du procès, le représentant du ministère public a requis 20 ans de prison ferme contre cet imam violeur. Des imams violeurs, il n’y a que ceux-là! En 2010, une association a osé briser le mur du silence en menant une enquête qui a abouti à des révélations fracassantes. L’Association Djazairouna des victimes du terrorisme, basée à Blida, avait dévoilé que dans la wilaya de Blida, 28% des enfants, qui suivent des cours dans des écoles coraniques ont subi des attouchements sexuels. L’enquête, qui a concerné 431 écoles coraniques, a été révélée lors d’une rencontre-débat sur le thème «La maltraitance des enfants», organisée par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.