ORAN ,La fraude fiscale fait rage

ORAN ,La fraude fiscale fait rage
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Les inspecteurs de la direction du commerce ont saisi auprès de certains grossistes des produits périmés d’une valeur approximative de 55 millions de dinars.

«La daïra de Aïn El Turck, avec tous ses restaurants, hôtels, fast-foods, cabarets et dancings n’a engrangé que de 800 millions de centimes, il y a anguille sous roche». Un tel aveu a été fait publiquement par le wali d’Oran qui a présidé dernièrement le briefing ayant regroupé son exécutif avec les responsables de la commune d’Oran. Cette déclaration renseigne en fait que les services fiscaux peinent à trouver la formule idoine quant à juguler le phénomène de la fraude fiscale. Oran est-elle devenue l’eldorado fiscal? Les bilans fournis par les services en charge de la question indiquent que le phénomène a pris des courbes fulgurantes. En effet, les inspecteurs de la direction du commerce de la wilaya d’Oran qui ont sévi durant toute l’année ont été alertes dans les conclusions de leur rapport. Dans un premier bilan non exhaustif réalisé par les services de la lutte contre la fraude fiscale, plus de 630 millions de dinars viennent d’être débusqués à l’issue d’opérations de contrôle menées sur les ventes non facturées. «Ces pratiques, qui se répètent sur plusieurs formes, sont devenues une pratique commerciale très en vogue sur le marché local», a-t-on indiqué. Cependant, ce montant ne représente qu’une infime partie des chiffres d’affaires dissimulés qui ont été découverts par les inspecteurs de la direction du commerce. Des commerçants, investis dans tous les créneaux s’adonnent, sans se soucier d’aucune poursuite, à cette pratique comme un simple jeu de routine. Ces dits commerçants s’adonnaient à des transactions commerciales sans pour autant se soucier quant à produire des factures, question de justifier les prix d’achat ou de vente de leurs marchandises qu’ils proposent aux consommateurs à des prix exorbitants. «Le comble est que la plupart des produits étalés, comme les cosmétiques, relèvent des importations», a-t-on expliqué, ajoutant que «le commerce extérieur, ou encore tout simplement l’importation, continuent à échapper à tout contrôle». Un tel exercice, qui est difficile à dévoiler vu que ses ramifications et ses filières complexées sont difficiles à remonter, est, au vu de la loi sur la concurrence, considéré comme une infraction grave qui ruine l’économie nationale étant donné que les gains devant être engrangés ne sont pas déclarés aux services des impôts et qui échappent, par conséquent, au Trésor public. Cette fraude qui est donc un crime économique a, tout récemment, incité l’administration à établir un fichier des fraudeurs, une telle mesure porte dans ses dimensions deux objectifs principaux, l’assainissement de l’activité commerciale des tricheurs et la protection des véritables opérateurs économiques. Comme mesures prises, il a été décidé de la fermeture de plus de 500 locaux commerciaux. Plusieurs griefs ont été reprochés à leurs propriétaires dont, entre autres, le défaut de registre du commerce, défaut de facturation et violation du Code régissant le commerce. Dans ce chapitre bien nommé, plus de 6000 dossiers ont été transmis à la justice pour examen. Pour le moment, les suites qui ont été données n’ont pas été rendues publiques. Par ailleurs, et sur leur lancée, les inspecteurs de la direction du commerce ont, tout récemment, saisi auprès de certains grossistes d’importantes quantités de produits périmés qui s’élèvent à plusieurs millions de dinars. Comme il a été décidé de la fermeture de plusieurs dizaines de commerces.



Le mois de toutes les consommations est à quelques encablures, les services commerciaux ont indiqué qu’ils mobiliseraient leurs agents un peu partout dans les marchés, question de faire face au commerce informel. Que nenni, ce dernier est revenu en grande vitesse un peu partout dans les marchés, les coins et recoins de la ville ainsi que dans plusieurs autres localités de la wilaya d’Oran.

LG Algérie