Présenté sur son site Internet comme un établissement sanitaire où ‘’l’équipement et les compétences médicales permettent d’assurer une prise en charge optimale adaptée aux besoins de santé’’, et où ‘’les examens d’imagerie demandés en urgence des services d’hospitalisation sont assurées 24H sur 24 H’’, l’EHU 1er Novembre d’Oran fera face, lundi prochain, à un débrayage des médecins résidents qui dénoncent via les médias locaux et nationaux une toute autre réalité du terrain.
L’une des raisons de la colère du personnel médical de cet établissement hospitalier universitaire est « la mauvaise prise en charge des malades dans cette structure sanitaire ». Pour cela, les médecins résidents de l’Établissement hospitalier universitaire 1er Novembre 1954 lancent un appel au Premier Ministre d’après le Quotidien d’Oran, pour «l’ouverture urgente d’une enquête approfondie sur la gestion de cet établissement hospitalier». «Si les médecins résidents sortent de leur réserve, aujourd’hui, c’est qu’il y a péril en la demeure» affirme-t-on de même source.
Parmi les révélations faites par les professionnels de la santé de l’établissement concernée, nous apprenons que les malades, souvent dans un état critique sont évacués vers le service de radiologie centrale du Centre hospitalo-universitaire d’Oran. Pour ces résidents, la qualité des soins de santé dépend essentiellement des moyens matériels mis à la disposition du personnel médical. Plus grave, les résidents avouent, la mort dans l’âme, que des malades croupissent sur leurs lits dans certains services. Un des médecins va plus loin dans ses aveux en affirmant que : «Cet hôpital a un bilan particulièrement macabre. Le nombre des malades hospitalisés qui décèdent est élevé», confie-t-il.
Et d’ajouter : «Nombre de médecins compétents n’arrivent plus à supporter cette situation. Il y a des démissions en cascades de maîtres-assistants compétents qui ont opté pour le secteur privé. Cette fuite des compétences qui s’est aggravée, ces dernières années, a eu des répercussions sur la formation des résidents qui sont quasiment livrés à eux-mêmes. Conséquence de cette situation lamentable et dangereuse pour les patients admis au sein dudit EHU 1er Novembre 1954 d’Oran, il est devenu quasiment impossible d’assurer des soins de la qualité requise dans cet hôpital.
La situation en est là «Sans conditions de travail adéquates pour le personnel médical, il n’y aura pas de soins médicaux de pointe en temps opportun», soutiennent les résidents. Ils envisagent de mener une action de protestation lundi prochain devant le siège de la Direction de l’établissement hospitalier en question.
AS. Mohsen