Il ne se passe pas une journée à El-Bahia sans qu’on n’entende des cas de violences dans les écoles, les CEM où même dans les lycées.
Des éléments de la police se sont rendus au CEM Larbi Mohamed Al Khalifa, situé à la cité Loubet, entre Grand Terre et le quartier de Petit Lac où le chef d’établissement a été agressé dans son bureau.
Sur les lieux, les policiers ont interrogé notamment le gardien de la porte d’entrée du CEM. Il semblerait que l’agresseur ait escaladé le mur d’enceinte pour déjouer l’attention de tout le monde. Selon les propos de plusieurs élèves, il s’agirait d’un ancien élève du CEM, renvoyé au début de l’année. Son acte serait une vengeance contre le directeur qu’il accuserait d’être derrière son exclusion du système scolaire. Ce garçon est actuellement recherché par la police. Il habiterait au quartier «Petit Lac » et i aurait été reconnu par certains de ses anciens camarades. La question de la sécurité des établissements scolaires revient à la surface ce week-end, à Oran. Un inconnu a pu tromper la vigilance des gardiens et surveillants et arriver jusqu’au bureau du directeur. Il l’a arrosé d’eau de Javel, le touchant aux yeux. Ainsi, une mère, qui a l’habitude de se rendre au CEM pour accompagner son enfant, estime que l’élève en question «était de bonne éducation».
«A part qu’il était rebelle» précise un autre. «Quand il est contrarié, surtout par une injustice, il rentrait dans une colère immaîtrisable», ajoute-t-il. Plus mesuré, un autre, tout en émettant des réserves sur l’identité de l’agresseur, tant que la Police ne l’a pas confirmée, un parent lance cette réflexion, lourde de sens : «Voilà comment on glisse, sans s’en rendre compte du statut d’élève à celui de délinquant. Finalement la frontière entre les deux mondes est presque invisible».
A moins que Dame Justice se montre plus compréhensive avec cet adolescent qui doit être en plein désarroi. Des documents administratifs ont été endommagés, nous signalent certains parents d’élèves qui ne cachent pas leur inquiétude quant à la dégradation de la situation sécuritaire aux alentours des établissements scolaires. Le plus grave dans cette histoire c’est que l’acte de ce jeune adolescent semble bénéficier de la compréhension de certains parents d’élèves.
M. B.