La victime a subi toutes les affres de la torture, coups et blessures, bastonnade et électrocution.
La criminalité, dans toutes ses formes, gagne du terrain dans la wilaya d’Oran. En fin de semaine dernière, les éléments de la brigade en charge de la lutte contre le crime ont ouvert une enquête aux fins d’élucider une affaire pas comme les autres. Trois individus, âgés entre 22 et 39 ans, ont été arrêtés et auditionnés pour avoir kidnappé, séquestré et torturé pendant 4 jours consécutifs un jeune homme âgé de 37 ans.
La victime, qui a déposé plainte aussitôt relâchée, a affirmé avoir été enlevée dans le centre-ville d’Oran par trois personnes qui l’ont embarquée à bord d’une voiture pour l’emmener vers une destination inconnue et la séquestrer pendant quatre jours dans un appartement dont elle ignore l’endroit d’implantation.
Arrivée dans l’appartement, la victime a, toujours selon sa déposition, subi toutes les affres de la torture allant des coups et blessures, bastonnade à l’aide d’un grand bâton et autres sévices corporels exercés à l’aide de l’électricité et des mégots de cigarettes.
Le mobile du crime demeure inconnu, du moins du côté de la victime, qui a écarté la piste d’un éventuel règlement de comptes. Une autre affaire vient d’être tirée au clair. Cette dernière porte le sceau d’un crime odieux commis sur la personne d’un chauffeur clandestin âgé de 60 ans. Ce dernier, qui a succombé à ses blessures à l’hôpital d’Oran juste après son évacuation, a été poignardé au niveau de plusieurs parties du corps, avant d’être jeté dans un lieu isolé situé sur la route qui lie la commune d’El Braya au lieu-dit Labiod, localité située dans les alentours immédiats de la commune de Sidi Chahmi.
Ayant accompli leur forfait, les malfaiteurs se sont aussitôt évaporés dans la nature en subtilisant la voiture de leur victime.
Ce n’est pas tout puisqu’une autre affaire fait l’objet d’enquête par les éléments de la Gendarmerie nationale. L’affaire repose sur un crime perpétré tout récemment sur un septuagénaire qui a été égorgé et son corps jeté sur la voie express de Sidi Chahmi. L’enquête, qui a été ouverte, commence à être fructueuse étant donné que le corps de la victime a été identifié. Cette dernière serait résidente dans la localité d’Aïn El Beida, bourgade située dans la partie Ouest de la ville d’Oran.
Elle aurait été attirée par ses bourreaux dans le but de passer une transaction d’échange de sa voiture, une Renault 19 contre une autre.
La victime, en possession d’une somme de 190.000 DA, aurait même contacté, en l’appelant au téléphone, son frère pour l’informer qu’il tardera, question de passer la transaction à la fois rentable et fructueuse. En plus de ces éléments d’enquête, la voiture de la victime aurait été retrouvée loin du territoire relevant de la compétence de la gendarmerie de Sidi Chahmi. La violence criminelle a atteint son pic.
La deuxième capitale du pays a, contre toute attente, perdu sa vocation d’une ville aux couleurs chatoyantes.
Aux viols, détournements de mineurs, abandon de nouveau-nés, vols à la tire, vols par effraction, agressions sous la menace d’armes blanches et les meurtres, viennent se greffer de nouvelles formes de crime que l’on ne voyait que dans des films policiers hollywoodiens.
L’inquiétude gagne de plus en plus les Oranais.