Les moudjahidine composant l’effectif de la kasma II animent d’incessants débats dans lesquels toute l’actualité nationale et internationale est passée au peigne fin.
Connus pour leur rythme de vie cadencé par le climat festif marquant leur quotidien, les Oranais renouent de plus belle avec la politique à l’occasion de la présidentielle devant se tenir le 17 avril de l’année en cours. En ville ou encore dans les zones rurales, l’animation politique bat son plein ces derniers jours, la finalité recherchée est de vivre pleinement l’élection et les rounds la marquant.
La mouhafadha d’Oran, située en face du grand Café Riche, grouille de monde dès les premières heures de la journée. Des militants viennent de toutes les localités environnantes pour discuter du vote et des mécanismes à mettre en place en vue de marquer l’événement.
Les locaux de l’organisation proche du Front de libération nationale, l’Unja, ne désemplissent pas de monde. Des jeunes, hommes et femmes ainsi que des étudiants s’affairent dans leurs esquisses en proposant des plans variés à adopter en vue de mener une campagne électorale digne de leur candidat Abdelaziz Bouteflika.
Le jeune mouhafedh, Dinar Mohamed, ne peine pas trop dans ses rencontres avec les jeunes en leur recommandant d’être vifs, directs et surtout agissant dans leur approche lors de leurs discours de la campagne de persuasion et ce, en usant d’un vocabulaire riche et d’un discours propre et convaincant loin de tout radicalisme ou de chauvinisme. Contrairement aux éditions électorales précédentes, la mouhafadha d’Oran s’est ingéniée cette année dans ses trouvailles en ouvrant un bureau spécial presse. Ce bureau est dédié à tous les journalistes et autres représentants des médias de tous les poids. Hanane Laroussi, cette jeune sortante de la faculté de communication d’Oran, ne ménage aucun effort quant à fournir tous les renseignements aux journalistes des médias aussi bien du secteur public que du secteur privé.
A la kasma II, implantée dans la rue Khemisti, les vieux briscards du FLN sont guidés par le vieux Mohamed Fréha. Les moudjahidine composant l’effectif animent d’incessants débats dans lesquels toute l’actualité nationale et internationale est passée au peigne fin. Ils ne lâchent aucun événement, même le petit fait divers est discuté.
Quoi qu’ils aient pris position, les adhérents de la kasma II font tout de même la part des choses dans leurs analyses en décortiquant en toute objectivité toutes les situations et les déclarations faites par l’ensemble des candidats postulant à la magistrature du pays. Idem chez les bases locales du Rassemblement national démocratique, le RND. Les locaux de ce parti sont ouverts du matin jusqu’à une heure tardive de la nuit. Ses militants connaissent par coeur les règles à tenir.
Ces deux partis ont affiché leur soutien plein, inconditionnel et indéfectible à la candidature de Bouteflika. Ali Benflis est un autre candidat potentiel. Ses relais locaux sont à pied d’oeuvre depuis l’annonce, par de ce dernier, de sa candidature. Ayant élu domicile dans une villa sise rue Lamartine, au centre-ville, les «Benflissistes» locaux sont guidés par l’ex-maire d’Oran, Djellouli Nourredine. Dans leur schéma directeur, ils se sont fixé un seul idéal: mener une campagne acharnée, mais propre et loin de toute invective.
Dans les locaux de la permanence de Benflis, tous les sujets sont débattus, à commencer par l’analyse quotidienne de l’actualité politique nationale.
Dans leur dernière rencontre officielle, les partisans de Benflis, au nombre de 23 partis politiques, se sont réunis à Oran samedi dernier pour appeler les partisans du boycott du scrutin du 17 avril à garnir les rangs de Benflis et se rendre en masse aux urnes, question de passer au changement pacifique.
La rencontre a été présidée par Zerrouki Mohamed (FNL), Boudina (MCL) et Ali Haddad (FML). Le Parti des travailleurs ne compte pas rester les bras croisés en propulsant davantage l’image de marque d’une femme qui a bravé tous les tabous entourant une société gérée dans sa majorité par des mentalités archaïques.
Il s’agit de Louisa Hanoune pour laquelle ses relais locaux ne cessent de vanter ses mérites et son audace étant donné qu’elle est la seule femme arabe postulant à El Mouradia.
La candidature de Louisa Hanoune est soutenue, outre les bases locales, par les députés et autres cadres du parti. «Nous allons ouvrir incessamment une permanence dans le centre-ville tandis que notre plan d’action repose sur des sorties de proximité qui seront ponctuées par un rassemblement central animé par Louisa Hanoune», a indiqué le représentant d’Oran à l’Assemblée nationale populaire, Mohamed Tihami.